Nombre de chômeurs en France en décembre 2010 : forte poussée en fin d’année


Les chiffres du chômage en France pour le mois décembre 2010 ont confirmé une reprise de la dégradation, avec une hausse conséquente du chômage et des offres d’emploi en pleine déconfiture.



Comme nous nous y attendions chez GECODIA, l’hiver est très rude sur le marché du travail. La situation se dégrade un peu plus sur le front du chômage en France en décembre 2010, le nombre de chômeurs* progressant de 32 600 personnes sur le mois (+0,8 % sur le mois), après +33 600 en novembre. Pour la catégorie A, soit le cœur du chômage, la hausse est de 1 % sur le mois (+27 100 personnes), la plus forte depuis fin 2009.

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Sur l’ensemble de l’année, la situation s’est nettement aggravée, avec une hausse de près de 190 000 chômeurs entre janvier et décembre. La France métropolitaine compte fin 2010 4,052 millions de chômeurs. En incluant les DOM, on atteint 4,309 millions. Il s’agit d’un nouveau record historique, après les pics de 2005 et de mi-1999. En variation sur un an, la hausse du nombre de chômeurs est de +5,3 % sur un an en décembre. Depuis le point bas de mai 2008, on compte 1 000 200 chômeurs supplémentaires. Notons que pour la catégorie A seule, le niveau de fin 2010 (2,73 millions) reste inférieur au pic des cycles précédents.

Pour le chômage de longue voire très longue durée en France, le contexte reste toujours aussi mauvais, avec une hausse de 37,6 % sur un an du nombre de personnes au chômage depuis plus d’un an (cat. ABC). En moyenne, la durée passée au chômage atteint 441 jours.

Rappelons qu’un chômage de longue durée élevé pose des problèmes de baisse de la croissance potentielle et de hausse du taux de chômage d’équilibre, mais aussi de précarisation croissante. Les prémisses se voient dans la diminution de la part des CDI dans l’emploi et la hausse des contrats de temps partiels.

En décembre 2010, la dégradation continue pour les offres d’emploi durables en France avec un nouveau recul après la stabilisation de novembre. De plus, on remarque que les offres totales qui se comportaient un peu mieux suivent désormais et corrigent à la baisse. Les offres durables (cvs) sont revenues au niveau de mi-2009, soit quasiment au plus bas depuis 15 ans. Avec une telle situation pour les offres d’emploi il n’y a pas grand-chose d’autre à attendre que de nouvelles hausses pour le chômage dans les prochains mois.

* On se réfère ici au nombre des chômeurs catégories A, B et C qui sont astreints à recherche active d’emploi. Cette définition est préférée à celle comptant uniquement la catégorie A car elle permet de mesurer le nombre de personnes en concurrence effective sur le marché du travail.

Equipe GECODIA

Jeudi 27 Janvier 2011