Nouveau plus bas historique pour le Bund 10 ans, les spreads s’écartent

Les mauvaises nouvelles en termes de croissance continuent de diffuser à travers le marché obligataire européen. Les investisseurs intègrent de plus en plus des perspectives de récession, avec toute les conséquences que cela impliquent au niveau de la stabilité du côté des finances publiques des Etats les plus fragiles.

Ainsi, comme hier, pour l'ensemble des maturité, les taux benchmark allemands sont en baissent (cf. tableau ci-dessous, taux à 17h30 CET). Notamment, le Bund Bund 10 ans enfonce en fin de journée le seuil des 1,70 % (oblig maturité sept 2021) mais de nouveaux plus bas sont aussi enregistrés pour les maturités 5 et 30 ans.

L’Allemagne continue de profiter de l’appétit des marchés pour le seul « taux sans risque » de la zone euro. Les autres pays de la zone (hormis les plus vertueux : Pays-Bas, Autriche et Finlande) voient leur spreads s’écarter.

Pour la France, si le taux d’intérêt nominal pour les obligations OAT à 10 ans passe sous 2,8 % (2,75 %) et l'écart avec l’équivalent allemand est quasi-stable. Toutefois, pour les maturités plus courtes, on observe une hausse des spreads. La partie courte de la courbe des taux est à surveiller de près car ces échéances sont censées être très peu risquées.

Pour l'Espagne et surtout l'Italie, la défiance envers les emprunts d’Etat est sans cesse croissante. Le niveau est se rapproche des 400 pb pour l’Italie sur l’ensemble des maturités. A noter que le CDS italien (prix de l’assurance contre un défaut) dépasse désormais 450 pb, à 457 pb (Espagne : 400 pb). Les autres PIGS souffrent, notamment le Portugal, où le spread 10 ans se rapproche de 1 000 pb.