Avec la vague de froid du début de l’hiver et la croissance soutenue de la demande des pays émergents, la demande mondiale de pétrole était record fin 2010. En janvier 2011, la consommation mondiale de pétrole recule comme attendu (correction suivant un extrême saisonnier), à 87,4 millions de baril/jour. Malgré tout, sur un an, la hausse est nette avec +3,3 %. Dans le même temps, l’offre mondiale de pétrole a aussi progressé, à 89,9 millions de baril/jour, soit une hausse de 4,8 %.
Même si en janvier l’offre a dépassé la demande, sur les 6 derniers mois la situation est très tendue. Sur cette période, la consommation dépasse l’offre totale (production et réserves) de près de 100 000 barils par jour en moyenne. Ceci s’était déjà observé en 2007. Ce déséquilibre offre-demande de pétrole participe à alimenter la hausse des cours.
Même si en janvier l’offre a dépassé la demande, sur les 6 derniers mois la situation est très tendue. Sur cette période, la consommation dépasse l’offre totale (production et réserves) de près de 100 000 barils par jour en moyenne. Ceci s’était déjà observé en 2007. Ce déséquilibre offre-demande de pétrole participe à alimenter la hausse des cours.
Dans ce contexte, que penser de la crise en Libye et de ses répercussions sur le cours du Brent ? Le cours du pétrole en cotation Londres a dépassé hier les 108 $/b pour revenir ce matin vers 107 $/b. La Libye produit environ 1,7 millions de barils/jour et exporte autour de 1 millions de barils/jour (sources : OPEP et AIE). Par conséquent, un retrait – même partiel – de la Libye du marché mondial accentuerait fortement le déficit d’offre de pétrole.
La nervosité des cours paraît donc justifiée et va persister tant que la situation ne se clarifiera pas. Ceci n’est pas sans conséquence pour la croissance mondiale. En effet, une flambée persistante des cours du pétrole pousserait un peu plus haut l’inflation dans les pays développés, réduisant les gains de pouvoir d’achat à néant. Un tel choc s’est déjà produit en 2007, provoquant cette année là, l’affaissement puis la contraction de la consommation aux USA. Le seuil de douleur se situe à 120 $/b, soit une poussée d’inflation au-delà de 3 % dans la zone OCDE.
La nervosité des cours paraît donc justifiée et va persister tant que la situation ne se clarifiera pas. Ceci n’est pas sans conséquence pour la croissance mondiale. En effet, une flambée persistante des cours du pétrole pousserait un peu plus haut l’inflation dans les pays développés, réduisant les gains de pouvoir d’achat à néant. Un tel choc s’est déjà produit en 2007, provoquant cette année là, l’affaissement puis la contraction de la consommation aux USA. Le seuil de douleur se situe à 120 $/b, soit une poussée d’inflation au-delà de 3 % dans la zone OCDE.