La croissance du PIB en zone euro au T2 2010 a été remarquable. Le PIB a progressé de 1 % en variation trimestrielle, après +0,3 % au T1 2010. La reprise économique dans la zone s’est affermit progressivement depuis l’automne 2009, même si la progression reste modérée comparée à l’année dernière (+1,9 % en glissement annuel).
Le niveau du PIB de la zone euro (1 895,1 milliards € en volume) reste 3,1 % en dessous de ce qu’il était début 2008. La perte de richesse produite est donc toujours conséquente, illustrant la violence de la crise fin 2008 et début 2009 (cf. graphique) et la faiblesse de la reprise en zone euro. Pour mémoire, la croissance du PIB en France a été de +0,6 % au T2 2010 et de +0,4 % aux Etats-Unis (+1,6 % en variation annualisée)
Le niveau du PIB de la zone euro (1 895,1 milliards € en volume) reste 3,1 % en dessous de ce qu’il était début 2008. La perte de richesse produite est donc toujours conséquente, illustrant la violence de la crise fin 2008 et début 2009 (cf. graphique) et la faiblesse de la reprise en zone euro. Pour mémoire, la croissance du PIB en France a été de +0,6 % au T2 2010 et de +0,4 % aux Etats-Unis (+1,6 % en variation annualisée)
Chose encore plus positive, la croissance a aussi été bien répartie. Début 2010, la croissance a été porté à bout de bras par un phénomène technique et temporaire, à savoir le restockage (hors stocks le PIB reculait de -0,5 %). Au T2 2010, ce sont tous les postes hormis le commerce extérieur qui ont participé à la fête. Les investissements, stimulés par les exportations, progressent vivement (cf. graphique ci-contre). La consommation privée a montré un dynamisme inédit depuis 2007. Bref, une demande interne en pleine forme.
Ceci a eu pour conséquence de booster les importations, et du coup les échanges n’apportent rien à la croissance (+0 %). A noter que les dépenses publiques sont en correction par rapport aux évolutions de 2008-2009 mais ne sont pas (encore) en contraction. La demande publique a joué sont rôle d’amortisseur keynésien (cf. graphique ci-dessous) mais maintenant les cures d’austérité devraient peser sur ce poste du PIB.
Ceci a eu pour conséquence de booster les importations, et du coup les échanges n’apportent rien à la croissance (+0 %). A noter que les dépenses publiques sont en correction par rapport aux évolutions de 2008-2009 mais ne sont pas (encore) en contraction. La demande publique a joué sont rôle d’amortisseur keynésien (cf. graphique ci-dessous) mais maintenant les cures d’austérité devraient peser sur ce poste du PIB.
Ce résultat vient un peu doucher les craintes de ralentissement marquées au S2 2010. Toutefois, la zone ne nous paraît pas suffisamment solide pour échapper aux conséquences du ralentissement mondial actuellement à l’œuvre. Dans ces conditions, nous conservons un jugement assez pessimiste concernant les perspectives économiques en zone euro. A l’atonie de la demande privée va s’ajouter la fin de l’effet technique sur les stocks et une contraction attendue des dépenses publiques (22 % du PIB en volume).