Si les yeux sont fixés sur la crise de la dette, la crise interbancaire en zone euro ne montre pas non plus de signe d’amélioration.
Le refinancement à court terme des banques européennes reste compliqué, avec un assèchement des échanges entre banques et des primes de risque très élevées pour le restant.
Le refinancement en monnaie étrangère (principalement dollar) est notamment en contraction, les nouvelles émissions de titres de dettes court terme se contractant de 14% sur un an sur le marché monétaire en septembre 2011. En prenant en compte la dette arrivant à échéance et donc l’évolution nette (nouvelles émissions – remboursement), le recul atteint 12,6 milliards € sur le troisième trimestre 2011, une ampleur inédite sur les dernières années (y compris fin 2008).
Pour le refinancement en euro, l’évolution nette est positive sur l’été (+41,8 milliards € sur le T3 en net) après un recul au printemps, la BCE intervenant massivement. Les opérations de refinancement de la banque centrale permettent de soutenir le marché interbancaire en offrant un accès « open bar » à la liquidité (à taux refi, soit 1,25 % actuellement).
Les banques en profitent pour en prendre plus que nécessaire. Ce trop plein de liquidité injectée dans le système bancaire de la zone euro par la BCE, se retrouve en partie dans les coffres de la banque centrale (cf. graphique ci-dessus pour la facilité de dépôts), malgré une rémunération faible (0,75 %).
Le refinancement à court terme des banques européennes reste compliqué, avec un assèchement des échanges entre banques et des primes de risque très élevées pour le restant.
Le refinancement en monnaie étrangère (principalement dollar) est notamment en contraction, les nouvelles émissions de titres de dettes court terme se contractant de 14% sur un an sur le marché monétaire en septembre 2011. En prenant en compte la dette arrivant à échéance et donc l’évolution nette (nouvelles émissions – remboursement), le recul atteint 12,6 milliards € sur le troisième trimestre 2011, une ampleur inédite sur les dernières années (y compris fin 2008).
Pour le refinancement en euro, l’évolution nette est positive sur l’été (+41,8 milliards € sur le T3 en net) après un recul au printemps, la BCE intervenant massivement. Les opérations de refinancement de la banque centrale permettent de soutenir le marché interbancaire en offrant un accès « open bar » à la liquidité (à taux refi, soit 1,25 % actuellement).
Les banques en profitent pour en prendre plus que nécessaire. Ce trop plein de liquidité injectée dans le système bancaire de la zone euro par la BCE, se retrouve en partie dans les coffres de la banque centrale (cf. graphique ci-dessus pour la facilité de dépôts), malgré une rémunération faible (0,75 %).
Enfin, les banques continuent de se prêter entres elles mais exigent des primes de risque élevées. Ces primes, mesurées par le TED spread de la zone euro (Euribor – taux d’Etat AAA), sont en légère baisse mais restent sur des niveaux de stress comparable à ceux de fin 2008.
Pourquoi est-ce important ?
La transformation par les banques des dépôts en crédit aux entreprises ou aux ménages repose sur leur capacité à se refinancer facilement à court et moyen terme. Le marché ne permet plus d’avoir une visibilité dans le temps et des conditions de risque correctes. La BCE intervient pour compenser cette rupture dans l’« approvisionnement » en cash mais une grande partie de la liquidité est stockée et non réutilisée.
La probabilité d’une crise du crédit pour le secteur privé reste donc très importante.
Pourquoi est-ce important ?
La transformation par les banques des dépôts en crédit aux entreprises ou aux ménages repose sur leur capacité à se refinancer facilement à court et moyen terme. Le marché ne permet plus d’avoir une visibilité dans le temps et des conditions de risque correctes. La BCE intervient pour compenser cette rupture dans l’« approvisionnement » en cash mais une grande partie de la liquidité est stockée et non réutilisée.
La probabilité d’une crise du crédit pour le secteur privé reste donc très importante.