Cf. pourquoi les banques centrales ne financent pas directement les états ? (1) pour la première partie de cet article.
Cas 2 : la banque centrale ne fait pas tourner la planche à billet pour prêter au gouvernement. Elle agit à bilan constant. Une banque centrale étant une banque, elle possède des actifs qu’elle peut vendre pour récupérer l’argent nécessaire pour les prêts. Mais, bien évidemment le bilan est limité. Ainsi, pour la France, le total des actifs de la Banque de France est en septembre 2011 de 208,3 milliards €. Or, l’état français (administrations centrales) aura besoin de 180 milliards € (déficit et refinancement long terme) + 190 milliards € à court terme en 2012. Donc, le compte n’y est pas, y compris pour une seule année.
En cas de limite, on n’a le choix qu’entre création monétaire, un déficit public nul ou un appel aux marchés financiers.
La banque centrale peut emprunter au secteur financier pour ensuite prêter aux administrations. Comme l’argent ne fait que transiter par la banque centrale, il n’y a pas de création monétaire.
La stérilisation du programme SMP fonctionne sur ce principe. La BCE récupère l’argent qu’elle injecte via les achats de dettes publiques en faisant chaque semaine un emprunt auprès des banques de la zone euro (reverse repo).
Mais, se pose alors quelques questions pratiques : combien les banques veulent et peuvent-elle prêter ? A quel taux ? A quelles échéances ? La BCE pourrait-elle se faire prêter pour plus de 7 000 milliards € pour se substituer aux marchés (taille du marché des obligations publiques en zone euro) ?
Ce n’est pas impossible mais cela ne fait que transférer des états à la banque centrale la responsabilité et le risque d’emprunter. On déplace le problème plus que l’on ne le règle (en économie de marchés en tout cas). Se pose aussi des problèmes d’indépendance de la politique monétaire, de crédibilité dans la lutte contre l’inflation…
La BCE doit-elle s’impliquer plus dans la crise de la dette ? Oui, mais pas comme ça. La banque centrale européenne fait déjà du quantitative easing « à l’européenne » à petite échelle (gonflement de la base monétaire). Une action à plus grande échelle semble nécessaire.
Cas 2 : la banque centrale ne fait pas tourner la planche à billet pour prêter au gouvernement. Elle agit à bilan constant. Une banque centrale étant une banque, elle possède des actifs qu’elle peut vendre pour récupérer l’argent nécessaire pour les prêts. Mais, bien évidemment le bilan est limité. Ainsi, pour la France, le total des actifs de la Banque de France est en septembre 2011 de 208,3 milliards €. Or, l’état français (administrations centrales) aura besoin de 180 milliards € (déficit et refinancement long terme) + 190 milliards € à court terme en 2012. Donc, le compte n’y est pas, y compris pour une seule année.
En cas de limite, on n’a le choix qu’entre création monétaire, un déficit public nul ou un appel aux marchés financiers.
La banque centrale peut emprunter au secteur financier pour ensuite prêter aux administrations. Comme l’argent ne fait que transiter par la banque centrale, il n’y a pas de création monétaire.
La stérilisation du programme SMP fonctionne sur ce principe. La BCE récupère l’argent qu’elle injecte via les achats de dettes publiques en faisant chaque semaine un emprunt auprès des banques de la zone euro (reverse repo).
Mais, se pose alors quelques questions pratiques : combien les banques veulent et peuvent-elle prêter ? A quel taux ? A quelles échéances ? La BCE pourrait-elle se faire prêter pour plus de 7 000 milliards € pour se substituer aux marchés (taille du marché des obligations publiques en zone euro) ?
Ce n’est pas impossible mais cela ne fait que transférer des états à la banque centrale la responsabilité et le risque d’emprunter. On déplace le problème plus que l’on ne le règle (en économie de marchés en tout cas). Se pose aussi des problèmes d’indépendance de la politique monétaire, de crédibilité dans la lutte contre l’inflation…
La BCE doit-elle s’impliquer plus dans la crise de la dette ? Oui, mais pas comme ça. La banque centrale européenne fait déjà du quantitative easing « à l’européenne » à petite échelle (gonflement de la base monétaire). Une action à plus grande échelle semble nécessaire.