Le déficit budgétaire de l’État en France en juillet 2011 a atteint 86,6 milliards € (cumulé sur l’année), contre 93,1 milliards € l’année dernière à la même période. La dette publique négociable française atteint 1 308 milliards € (y compris dette à court terme), soit une augmentation de 79 milliards € depuis la fin 2010. Ces statistiques n’incluent ni les organismes de sécurité sociale ni les collectivités locales.
En juillet 2011, les recettes fiscales ont atteint 160,6 milliards € (+0,6 % sur un an) et les dépenses générales 219,7 milliards € (-6,9 %). Le compte spécial voit son déficit augmenter, à 27,5 milliards €. Ce sont principalement les transferts aux collectivités locales qui font exploser ce compte (et plus marginalement les prêts à la Grèce). Ces sommes ne rentrent pas dans le calcul du déficit publique « total », mais il n’empêche qu’elles augmentent le besoin de financement de l’Etat sur les marchés et donc les émissions de dette obligataires.
En excluant le compte spécial, le déficit atteint 59,1 milliards € en juillet 2011, soit une réduction de 17,4 milliards sur un an, au plus bas depuis 2008. Ce résultat est compatible avec la cible fixée par le gouvernement pour le déficit public de la France cette année (autour de 5 % sur PIB y compris collectivité locale et sécurité sociale).
Le gouvernement a surtout laissé jouer les effets automatiques. En effet, le fort recul des dépenses est imputable à la fin des mesures du plan de relance. Côté recettes, la progression appréciable du début de l’année (+6 % sur un an au premier trimestre) a été stoppée par le coup de frein sur la croissance du PIB en France.
En juillet 2011, les recettes fiscales ont atteint 160,6 milliards € (+0,6 % sur un an) et les dépenses générales 219,7 milliards € (-6,9 %). Le compte spécial voit son déficit augmenter, à 27,5 milliards €. Ce sont principalement les transferts aux collectivités locales qui font exploser ce compte (et plus marginalement les prêts à la Grèce). Ces sommes ne rentrent pas dans le calcul du déficit publique « total », mais il n’empêche qu’elles augmentent le besoin de financement de l’Etat sur les marchés et donc les émissions de dette obligataires.
En excluant le compte spécial, le déficit atteint 59,1 milliards € en juillet 2011, soit une réduction de 17,4 milliards sur un an, au plus bas depuis 2008. Ce résultat est compatible avec la cible fixée par le gouvernement pour le déficit public de la France cette année (autour de 5 % sur PIB y compris collectivité locale et sécurité sociale).
Le gouvernement a surtout laissé jouer les effets automatiques. En effet, le fort recul des dépenses est imputable à la fin des mesures du plan de relance. Côté recettes, la progression appréciable du début de l’année (+6 % sur un an au premier trimestre) a été stoppée par le coup de frein sur la croissance du PIB en France.
Côté dette, le niveau touche désormais 66 % du PIB (Etat uniquement). Cette charge va encore progresser, le besoin de financement restant massif.
Pourquoi est-ce important ?
La France est encore loin d’avoir renouée avec la stabilité budgétaire. Le plus inquiétant actuellement est la rupture de la dynamique positive observée du côté des recettes en 2010 et début 2011.
Les augmentations de taxes et d’impôts déjà votées (environ 12 milliards € de recettes supplémentaires prévues) sont suffisantes pour faire revenir le déficit vers 3 % en 2012 si et seulement si les autres recettes recommencent à augmenter. Or, rien n’est moins sûr avec une probable stagnation économique à court terme (cf. OCDE).
Par conséquent, il paraît très vraisemblable que de nouvelles mesures soient adoptées dans les mois à venir, notamment en octobre-novembre lors de la discussion sur la loi de finances 2012. Compte tenu du contexte pré-électoral (pas d’action sur les dépenses et pas d’annonce de hausse d’impôt trop « visible »), les niches fiscales sont des cibles tout désignées.
Pour l'instant, la crise de la dette en zone euro épargne les [taux français]url: . Toutefois, les signaux d'alerte restent allumés. Le plus notable est le CDS de la France, installé au-dessus des 150 pb depuis plusieurs semaines.
Pourquoi est-ce important ?
La France est encore loin d’avoir renouée avec la stabilité budgétaire. Le plus inquiétant actuellement est la rupture de la dynamique positive observée du côté des recettes en 2010 et début 2011.
Les augmentations de taxes et d’impôts déjà votées (environ 12 milliards € de recettes supplémentaires prévues) sont suffisantes pour faire revenir le déficit vers 3 % en 2012 si et seulement si les autres recettes recommencent à augmenter. Or, rien n’est moins sûr avec une probable stagnation économique à court terme (cf. OCDE).
Par conséquent, il paraît très vraisemblable que de nouvelles mesures soient adoptées dans les mois à venir, notamment en octobre-novembre lors de la discussion sur la loi de finances 2012. Compte tenu du contexte pré-électoral (pas d’action sur les dépenses et pas d’annonce de hausse d’impôt trop « visible »), les niches fiscales sont des cibles tout désignées.
Pour l'instant, la crise de la dette en zone euro épargne les [taux français]url: . Toutefois, les signaux d'alerte restent allumés. Le plus notable est le CDS de la France, installé au-dessus des 150 pb depuis plusieurs semaines.