La BCE a déçu le marché hier et ce matin les taux le reflètent. La Banque Centrale Européenne a certes abaissé son taux directeur à 1 % et a mis en place de nouvelles mesures pour apporter suffisamment de liquidité aux banques (prêts à 3 ans, baisse du taux de réserve obligatoire) afin de stimuler le crédit.
Mais, concernant les achats de dette publiques (programme SMP et le passage à un quantitative easing (QE), Mario Draghi a été clair. En l’état actuel des statuts de la banque centrale il n’y aura pas de QE, car ceci est interdit par l’esprit des statuts de la BCE. Le SMP n’a « pas vocation à être éternel, ni illimité ». Le SMP restera donc pleinement stérilisé (la BCE récupère les montants de liquidité injectés via ses achats chaque semaine) et n’atteindra pas l’ampleur du QE américain.
De plus, la décision d’abaisser le taux directeur n’a pas été prise à l’unanimité. Certains gouverneurs y étaient opposés et préféraient attendre plus longtemps. Cette dissension tempère aussi les attentes concernant d’autres mesures plus radicales dans les prochains mois.
Au final, la BCE est loin de répondre aux attentes du marché ou des politiques. Le « Bazooka » ne viendra pas de la BCE. Elle va continuer à acheter de la dette mais ne se lancera pas à grande échelle.
En outre, le sommet européen des 8 et 9 décembre avance lentement sur le pare-feu financier (flou total sur les montants en jeu). La promesse d’un nouveau traité est tempéré par le fait qu’il faudra plusieurs mois pour le faire ratifier par les 17 pays de la zone euro.
Ce matin, les taux français se stabilisent après la poussée d’hier après-midi. Le taux 10 ans est retourné à 3,3 %. Les taux allemands bénéficient d’un retour du stress, avec un Bund 10 ans en recul à 2 %. En conséquence, le spread 10 ans français est désormais à 131 pb (100 pb = 1 %), au plus haut depuis le 28 novembre.
L’Italie et l’Espagne ont vu leurs taux s’envoler hier et la matinée de vendredi est encore difficile pour l’Espagne. Les taux 5 ans et 10 ans de l’Italie repassent au-dessus de 7 %. En Espagne, le taux 10 ans retourne à 6 %). Les spreads italiens et espagnols sont à nouveau très élevés.
Mais, concernant les achats de dette publiques (programme SMP et le passage à un quantitative easing (QE), Mario Draghi a été clair. En l’état actuel des statuts de la banque centrale il n’y aura pas de QE, car ceci est interdit par l’esprit des statuts de la BCE. Le SMP n’a « pas vocation à être éternel, ni illimité ». Le SMP restera donc pleinement stérilisé (la BCE récupère les montants de liquidité injectés via ses achats chaque semaine) et n’atteindra pas l’ampleur du QE américain.
De plus, la décision d’abaisser le taux directeur n’a pas été prise à l’unanimité. Certains gouverneurs y étaient opposés et préféraient attendre plus longtemps. Cette dissension tempère aussi les attentes concernant d’autres mesures plus radicales dans les prochains mois.
Au final, la BCE est loin de répondre aux attentes du marché ou des politiques. Le « Bazooka » ne viendra pas de la BCE. Elle va continuer à acheter de la dette mais ne se lancera pas à grande échelle.
En outre, le sommet européen des 8 et 9 décembre avance lentement sur le pare-feu financier (flou total sur les montants en jeu). La promesse d’un nouveau traité est tempéré par le fait qu’il faudra plusieurs mois pour le faire ratifier par les 17 pays de la zone euro.
Ce matin, les taux français se stabilisent après la poussée d’hier après-midi. Le taux 10 ans est retourné à 3,3 %. Les taux allemands bénéficient d’un retour du stress, avec un Bund 10 ans en recul à 2 %. En conséquence, le spread 10 ans français est désormais à 131 pb (100 pb = 1 %), au plus haut depuis le 28 novembre.
L’Italie et l’Espagne ont vu leurs taux s’envoler hier et la matinée de vendredi est encore difficile pour l’Espagne. Les taux 5 ans et 10 ans de l’Italie repassent au-dessus de 7 %. En Espagne, le taux 10 ans retourne à 6 %). Les spreads italiens et espagnols sont à nouveau très élevés.
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Obligatations zone euro | 09/12/2011 | 08/12/2011 | ||||||
Taux des obligations d'Etat | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
Allemagne | 0.27 | 1.06 | 2.01 | 2.61 | 0.25 | 1.04 | 1.98 | 2.59 |
France | 1.25 | 2.60 | 3.32 | 3.83 | 1.26 | 2.62 | 3.41 | 4.00 |
Italie | 6.47 | 7.02 | 7.08 | 7.04 | 6.46 | 6.95 | 7.13 | 7.06 |
Espagne | 5.08 | 5.36 | 6.00 | 6.74 | 5.03 | 5.15 | 5.79 | 6.74 |
Belgique | 3.75 | 4.44 | 4.67 | 4.71 | 3.81 | 4.44 | 4.77 | 4.85 |
Grece | 113.36 | 50.74 | 41.10 | 23.14 | 110.00 | 51.79 | 37.68 | 24.30 |
Pays Bas | 0.69 | 1.74 | 2.50 | 2.68 | 0.67 | 1.71 | 2.49 | 2.68 |
Autriche | 1.23 | 2.78 | 3.47 | 3.77 | 1.24 | 2.71 | 3.60 | 3.89 |
Portugal | 16.56 | 15.92 | 12.90 | 9.73 | 16.10 | 15.63 | 13.19 | 9.94 |
Irlande | 9.50 | 8.58 | 9.20 | - | 9.10 | 8.84 | 9.22 | - |
Finlande | 0.54 | 1.86 | 2.69 | - | 0.52 | 1.86 | 2.65 | - |
Noir : baisse ou stable / rouge : hausse | ||||||||
09/12/2011 | Variation (jour) | |||||||
Spread avec le bund Allemand (pb) | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
France | 98 | 154 | 131 | 123 | -3 | -4 | -12 | -19 |
Italie | 620 | 596 | 507 | 444 | 0 | 5 | -9 | -3 |
Espagne | 481 | 431 | 399 | 413 | 4 | 19 | 18 | -1 |
Belgique | 347 | 338 | 266 | 210 | -9 | -3 | -14 | -15 |
Grece | 11 309 | 4 969 | 3 909 | 2 053 | 334 | -107 | 339 | -118 |
Pays Bas | 42 | 68 | 49 | 8 | 0 | 1 | -2 | -1 |
Autriche | 96 | 172 | 147 | 117 | -3 | 4 | -16 | -13 |
Portugal | 1 628 | 1 486 | 1 090 | 713 | 43 | 27 | -32 | -22 |
Irlande | 923 | 753 | 720 | - | 37 | -28 | -5 | : |
Finlande | 27 | 80 | 69 | - | 0 | -2 | 1 | : |
100 pb = 1 % | Vert : resserement du spread | |||||||
Rouge : écartement du spread |