Les taux d’intérêt sur les obligations d’Etat se sont tendus aujourd’hui en zone euro pour tous les pays hormis l’Allemagne et les Pays-Bas. Si les taux de l’Italie et l’Espagne ont nettement progressé, la France, l’Autriche et la Belgique ne sont pas en reste avec des hausses proches de 10 pb sur quasiment les maturités 2 à 10 ans.
Ainsi, le taux 10 ans de la France français passe à 3,4 %, niveau inédit depuis fin novembre et le spread 10 ans frôle les 160 pb (+10 pb par rapport à hier). Les taux 2 ans et 5 ans se sont aussi tendus, avec notamment un spread 5 ans qui approche 170 pb par rapport au taux allemand correspondant.
La Belgique suit un mouvement analogue, avec une tension notable à 5 ans et un taux 10 ans qui repasse au-dessus de 4,5 %. Pour l’Autriche, un pays noté AAA mais qui – comme la France – souffre depuis 3 mois sur le marché obligataire, le taux 10 ans est supérieur à 3,6 % et le spread approche 180 pb en hausse de plus de 20 pb par rapport à hier.
Du côté des pays périphériques, le taux d’Etat à 10 ans de l’Italie repasse au-dessus de 7,1 % et le taux espagnol touche à nouveau 5,7 %. La tension a été vive sur la journée avec une dérive sensible des spreads à 2 et 5 ans de ces pays (cf. tableau ci-dessous).
Le marché n’a pas été convaincu par les dernières adjudications, avec certes des taux assez stables mais une demande qui semble de plus en plus s’effriter. En cela, l’émission de dettes de la France de ce matin est très révélatrice. On ne peut pas parler d’échec, avec des taux en ligne avec ceux du marché secondaire et une base d’investisseurs suffisante mais le détail des résultats laisse apparaître un recul assez sensible de la demande pour les obligations d’Etat françaises. Pour de la dette de maturité 10 ans, le rapport entre demande et offre a été le plus faible enregistré sur les 3 dernières émissions.
De plus, le système bancaire européen envoie à nouveau des signaux de fragilités. Outre les montants toujours très élevés de dépôts à la BCE et des montants élevés de prêts d’urgence de la part de la banque centrale, signes de la recherche frénétique de liquidité, les nouvelles sur le front de la recapitalisation sont mauvaise.
Notamment, la banque italienne Unicredit va procéder à une augmentation de capital avec une décote de plus de 40 % par rapport à sa valorisation de lundi dernier, ce qui a fait plonger son cours de bourse de 8,5 % hier et de 17,3 % aujourd’hui.
En outre, les banques espagnoles vont devoir passer des provisions sur 50 milliards € d’actifs pourris (principalement des prêts liés à l’immobilier), ce qui va les obliger à se recapitaliser rapidement.
Enfin, les banques françaises et allemandes souffrent aussi en bourse. Il semble de plus en plus difficile de croire que la recapitalisation des banques européennes se fera sans heurs. Le cas d’Unicredit montre que pour attirer des investisseurs il faudra peut être proposer des prix cassés pour les nouvelles actions. Or, ceci implique une perte de valeur pour les actionnaires existants et rajoute une pression supplémentaire sur les cours de bourse (donc au final sur les fonds propres).
Dans ce contexte, les statistiques assez positives aux USA (emploi privé en forte hausse et nouvelles demandes d’allocation chômage en recul) ont été laissées de côté.
Ainsi, le taux 10 ans de la France français passe à 3,4 %, niveau inédit depuis fin novembre et le spread 10 ans frôle les 160 pb (+10 pb par rapport à hier). Les taux 2 ans et 5 ans se sont aussi tendus, avec notamment un spread 5 ans qui approche 170 pb par rapport au taux allemand correspondant.
La Belgique suit un mouvement analogue, avec une tension notable à 5 ans et un taux 10 ans qui repasse au-dessus de 4,5 %. Pour l’Autriche, un pays noté AAA mais qui – comme la France – souffre depuis 3 mois sur le marché obligataire, le taux 10 ans est supérieur à 3,6 % et le spread approche 180 pb en hausse de plus de 20 pb par rapport à hier.
Du côté des pays périphériques, le taux d’Etat à 10 ans de l’Italie repasse au-dessus de 7,1 % et le taux espagnol touche à nouveau 5,7 %. La tension a été vive sur la journée avec une dérive sensible des spreads à 2 et 5 ans de ces pays (cf. tableau ci-dessous).
Le marché n’a pas été convaincu par les dernières adjudications, avec certes des taux assez stables mais une demande qui semble de plus en plus s’effriter. En cela, l’émission de dettes de la France de ce matin est très révélatrice. On ne peut pas parler d’échec, avec des taux en ligne avec ceux du marché secondaire et une base d’investisseurs suffisante mais le détail des résultats laisse apparaître un recul assez sensible de la demande pour les obligations d’Etat françaises. Pour de la dette de maturité 10 ans, le rapport entre demande et offre a été le plus faible enregistré sur les 3 dernières émissions.
De plus, le système bancaire européen envoie à nouveau des signaux de fragilités. Outre les montants toujours très élevés de dépôts à la BCE et des montants élevés de prêts d’urgence de la part de la banque centrale, signes de la recherche frénétique de liquidité, les nouvelles sur le front de la recapitalisation sont mauvaise.
Notamment, la banque italienne Unicredit va procéder à une augmentation de capital avec une décote de plus de 40 % par rapport à sa valorisation de lundi dernier, ce qui a fait plonger son cours de bourse de 8,5 % hier et de 17,3 % aujourd’hui.
En outre, les banques espagnoles vont devoir passer des provisions sur 50 milliards € d’actifs pourris (principalement des prêts liés à l’immobilier), ce qui va les obliger à se recapitaliser rapidement.
Enfin, les banques françaises et allemandes souffrent aussi en bourse. Il semble de plus en plus difficile de croire que la recapitalisation des banques européennes se fera sans heurs. Le cas d’Unicredit montre que pour attirer des investisseurs il faudra peut être proposer des prix cassés pour les nouvelles actions. Or, ceci implique une perte de valeur pour les actionnaires existants et rajoute une pression supplémentaire sur les cours de bourse (donc au final sur les fonds propres).
Dans ce contexte, les statistiques assez positives aux USA (emploi privé en forte hausse et nouvelles demandes d’allocation chômage en recul) ont été laissées de côté.
© www.gecodia.fr Obligatations zone euro 05/01/2012 04/01/2012 Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Allemagne 0.12 0.85 1.82 2.44 0.14 0.90 1.88 2.52 France 1.15 2.55 3.40 4.00 1.03 2.43 3.33 3.95 Italie 5.26 6.22 7.13 7.01 4.81 5.94 6.94 6.86 Espagne 4.01 4.56 5.70 6.48 3.67 4.36 5.52 6.31 Belgique 2.91 3.99 4.55 4.67 2.77 3.76 4.47 4.51 Grece 149.67 59.76 47.50 27.05 147.80 56.99 46.56 24.11 Pays Bas 0.46 1.46 2.26 2.54 0.48 1.50 2.31 2.59 Autriche 1.11 2.74 3.61 3.79 0.99 2.57 3.46 3.75 Portugal 14.56 16.29 13.69 10.28 14.55 16.26 13.68 10.23 Irlande 8.79 7.61 8.48 - 8.48 8.02 8.68 - Finlande 0.40 1.65 2.34 - 0.41 1.69 2.41 - Noir : baisse ou stable / rouge : hausse 05/01/2012 Variation (jour) Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans France 104 169 159 156 14 16 13 13 Italie 515 536 531 457 47 32 25 23 Espagne 389 371 388 404 36 24 24 25 Belgique 279 313 274 222 16 27 14 23 Grece 14 956 5 890 4 568 2 460 189 281 100 301 Pays Bas 34 61 44 9 0 1 0 2 Autriche 99 189 179 135 14 21 22 12 Portugal 1 444 1 544 1 188 784 3 8 7 13 Irlande 868 676 667 - 33 -36 -13 : Finlande 28 80 53 - 1 1 0 : 100 pb = 1 % Vert : resserement du spread Rouge : écartement du spread