En mai 2012, la Banque Centrale Européenne (BCE) a laissé inchangé son taux refi (1 % depuis décembre dernier) et n’a pas modifié le reste de sa politique.
Concernant l’appréciation sur la croissance, la position de la BCE ne dévie pas. Le communiqué de la BCE (en anglais), souligne que l’activité économique s’est stabilisée mais à un niveau faible et que les perspectives restent très ternes à court terme. Ainsi, la BCE ne table au mieux que sur une reprise graduelle.
Pour la BCE, les principaux freins à la croissance sont la crise de la dette, le processus de désendettement dans les secteurs privés et financiers ainsi que le haut niveau de chômage (cf. article sur la progression rapide du chômage en zone euro). C’est la première fois que la banque centrale fait mention de ce point, signe que l’inquiétude grandit face à cette menace pour la demande interne.
Du côté de la stabilité des prix, la BCE juge que l’inflation va rester au-dessus de la cible de 2 % (+2,6 % en avril) tout le long de 2012 mais que ceci ne sera pas durable (cf. article sur le mandat de la BCE), avec notamment des prix sous-jacents calme. La banque est vigilante concernant de possibles dérapages dans la boucle prix-salaires provoqués par la hausse des prix des matières premières.
Concernant le pilier monétaire, les agrégats et le crédit progressent faiblement et n’indiquent pas de risque inflationniste à moyen terme.
Ainsi, sur la croissance et l’inflation, le discours est toujours trop « sombre » pour permettre d’anticiper un durcissement de politique monétaire à horizon 6 mois. A l’opposé, la BCE ne baissera pas le refi, à moins d'une aggravation très nette de la situation économique.
Concernant l’appréciation sur la croissance, la position de la BCE ne dévie pas. Le communiqué de la BCE (en anglais), souligne que l’activité économique s’est stabilisée mais à un niveau faible et que les perspectives restent très ternes à court terme. Ainsi, la BCE ne table au mieux que sur une reprise graduelle.
Pour la BCE, les principaux freins à la croissance sont la crise de la dette, le processus de désendettement dans les secteurs privés et financiers ainsi que le haut niveau de chômage (cf. article sur la progression rapide du chômage en zone euro). C’est la première fois que la banque centrale fait mention de ce point, signe que l’inquiétude grandit face à cette menace pour la demande interne.
Du côté de la stabilité des prix, la BCE juge que l’inflation va rester au-dessus de la cible de 2 % (+2,6 % en avril) tout le long de 2012 mais que ceci ne sera pas durable (cf. article sur le mandat de la BCE), avec notamment des prix sous-jacents calme. La banque est vigilante concernant de possibles dérapages dans la boucle prix-salaires provoqués par la hausse des prix des matières premières.
Concernant le pilier monétaire, les agrégats et le crédit progressent faiblement et n’indiquent pas de risque inflationniste à moyen terme.
Ainsi, sur la croissance et l’inflation, le discours est toujours trop « sombre » pour permettre d’anticiper un durcissement de politique monétaire à horizon 6 mois. A l’opposé, la BCE ne baissera pas le refi, à moins d'une aggravation très nette de la situation économique.
Concernant les mesures non-conventionelles (achats de dettes publiques – programme SMP –, achat de covered bonds – CBPP – et prêts à très long terme – LTRO), elles sont « temporaires par nature » et il n’y a pas de nouveauté. Pour la BCE, les 1 000 milliards d’euros de prêts à 3 ans accordés aux banques (décembre : 489 milliards d’euros ; février : 530 milliards) ont servi à éviter une crise systémique du secteur bancaire (« major crédit crunch »), permettant d’améliorer rapidement et sans limite les ratios de liquidité.
Toutefois, ce travail n’a pas encore produit les effets escomptés sur l’économie, à la fois parce que la demande de crédit est faible mais aussi parce que les banques doivent encore assainir leur bilan (créances douteuses liées à l’immobilier en Espagne et perte sur les portefeuille obligataires liées à la crise de la dette). La BCE ne semble pas penser que plus de liquidité soit nécessaire à ce stade.
Toutefois, ce travail n’a pas encore produit les effets escomptés sur l’économie, à la fois parce que la demande de crédit est faible mais aussi parce que les banques doivent encore assainir leur bilan (créances douteuses liées à l’immobilier en Espagne et perte sur les portefeuille obligataires liées à la crise de la dette). La BCE ne semble pas penser que plus de liquidité soit nécessaire à ce stade.
Concernant les achat de dettes publiques (SMP), la BCE ne fait plus rien depuis (stable à 213,5 milliards d’euros) 1 mois et demi (cf. graphique) et ne semble pas non plus vouloir réactivé le programme.
Comme toujours, un passage important est consacré aux liens entre austérité, croissance et divergences économiques entre Etats de la zone euro. La BCE a rappelé que son rôle n’était pas de corriger les déséquilibres actuellement observés entre pays, c’est la responsabilité des Etats et de l’autorité politique. La BCE souligne qu’une action plus ferme au niveau européen pour soutenir la croissance est souhaitable, avec la mise en place d’une politique de type fédérale.
La banque centrale encourage les Etats à agir pour amélioration la flexibilité et la compétitivité des économies afin d’améliorer les perspectives de croissance à long terme (plus de concurrence, marché du travail plus souple, encouragement de la création d’entreprise et innovation).
Mais, il faut insister que le fait que pour la BCE ceci n’entre pas en contradiction avec le nécessaire assainissement des finances publiques. Les efforts doivent se poursuivre, notamment en privilégiant les baisses de dépenses plutôt que les hausses de taxes afin de ne pas trop déprimer l’activité. En écho au programme de François Hollande, le Président de la BCE, Mario Draghi, a notamment souligné la possibilité d’utiliser la BEI et les fonds européens pour booster les dépenses d’investissement et soutenir le secteur privé.
A retenir :
La BCE reste pessimiste concernant la croissance. La banque a introduit parmi les freins à la croissance le niveau élevé du chômage en zone euro. Le seuil des 2 % d’inflation va être dépassé en 2012 mais l’inflation devrait refluer à moyen terme sur la cible.
A horizon 6 mois, il paraît peu probable que la BCE change quoique ce soit à sa politique, sauf si la récession s’aggrave très sensiblement.
La BCE juge que sa politique de prêt illimité à 3 ans a permis d’éviter une crise majeure du crédit et qu’il faut se donner un peu de temps pour en observer les effets bénéfiques.
Concernant la croissance, la BCE demande plus d’engagement et de coordination au niveau européen. Les politiques de flexibilité, notamment sur le marché du travail, de soutien à l’innovation et à l’entreprenariat sont vitales pour elle.
Comme toujours, un passage important est consacré aux liens entre austérité, croissance et divergences économiques entre Etats de la zone euro. La BCE a rappelé que son rôle n’était pas de corriger les déséquilibres actuellement observés entre pays, c’est la responsabilité des Etats et de l’autorité politique. La BCE souligne qu’une action plus ferme au niveau européen pour soutenir la croissance est souhaitable, avec la mise en place d’une politique de type fédérale.
La banque centrale encourage les Etats à agir pour amélioration la flexibilité et la compétitivité des économies afin d’améliorer les perspectives de croissance à long terme (plus de concurrence, marché du travail plus souple, encouragement de la création d’entreprise et innovation).
Mais, il faut insister que le fait que pour la BCE ceci n’entre pas en contradiction avec le nécessaire assainissement des finances publiques. Les efforts doivent se poursuivre, notamment en privilégiant les baisses de dépenses plutôt que les hausses de taxes afin de ne pas trop déprimer l’activité. En écho au programme de François Hollande, le Président de la BCE, Mario Draghi, a notamment souligné la possibilité d’utiliser la BEI et les fonds européens pour booster les dépenses d’investissement et soutenir le secteur privé.
A retenir :
La BCE reste pessimiste concernant la croissance. La banque a introduit parmi les freins à la croissance le niveau élevé du chômage en zone euro. Le seuil des 2 % d’inflation va être dépassé en 2012 mais l’inflation devrait refluer à moyen terme sur la cible.
A horizon 6 mois, il paraît peu probable que la BCE change quoique ce soit à sa politique, sauf si la récession s’aggrave très sensiblement.
La BCE juge que sa politique de prêt illimité à 3 ans a permis d’éviter une crise majeure du crédit et qu’il faut se donner un peu de temps pour en observer les effets bénéfiques.
Concernant la croissance, la BCE demande plus d’engagement et de coordination au niveau européen. Les politiques de flexibilité, notamment sur le marché du travail, de soutien à l’innovation et à l’entreprenariat sont vitales pour elle.