Réunion de la BCE de juillet 2010 : la banque centrale ne surprend pas


Politique monétaire inchangée pour la BCE et la BoE. Un discours en zone euro finalement plutôt porteur pour les actifs risqués et les marchés actions.



La Banque Centrale Européenne (BCE) a maintenu sa politique monétaire inchangée lors de sa réunion de juillet 2010. Le taux refi reste donc à 1 % et la gestion de la liquidité est maintenue dans les conditions actuelles (liquidité prêtée à taux refi et à volonté).

Aujourd’hui aussi, la Banque d’Angleterre (BoE) a décidé de maintenir sa politique monétaire inchangée. Le taux directeur de la BoE (base rate) reste à 0,50 % de même que le programme de quantitative easing (200 milliards £ injectés principalement dans les achats de dette publique britannique). Pas plus de commentaire de ce côté.

Le communiqué de la BCE continue de souligner la faiblesse des risques inflationnistes en zone euro, tant du côté du piler économique que du pilier monétaire.

Lors de la conférence de presse, 2 élément à noter. D’une part, depuis la semaine dernière, 244 milliards € de liquidités excédentaires ont été retirés du système bancaire européen. Ceci a logiquement fait monter les taux d’intérêt à court terme (Eonia, Euribor) mais le Président de la BCE a insisté sur le fait que ceci ne constitue pas un signal de hausse de taux. C’est quand même un peu de mauvaise fois car les taux courts sont les principaux canaux d’influence de la BCE et donc la décision de retirer plus de la moitié de l’excès de monnaie du système est quand même une action de politique monétaire. C’est la première phase de l’exit strategy qui doit mettre fin à terme aux mesures non conventionnelles de la BCE.

D’autre part, concernant les stress test au niveau du système bancaire de la zone euro, il n’a pas donné de détail mais certains pays pourraient recapitaliser leur système bancaire. Ceci n’est pas dit explicitement mais J.-C. Trichet a précisé que le fond de stabilisation européen (les 800 Md€ annoncés début mai) pourrait très bien servir à ça.

Au final pas vraiment de surprise. Mais le message est quand même assez positif tant sur l’économie européenne que sur les banques ou les marchés. En réaction, ça fait monter l’euro, les actifs risqués et pèsent sur les taux longs (+10 pb sur le Bund 10 ans).

Equipe Gecodia

Jeudi 8 Juillet 2010