A l’issue de sa réunion de mai 2011, la Banque Centrale Européenne (BCE) a laissé son taux refi inchangé (1,25 %).
De plus, dans le communiqué de la BCE et la conférence de presse, le message a été clair : pas de nouvelle hausse en juin. Ceci est pour nous une surprise car nous pensions que le cycle de hausse de taux engagé en avril serait, au moins au début, rapide (inflation élevée à cause des effets de base sur les matières premières).
La BCE n’a pas modifié son jugement, à savoir une politique monétaire « très accommodante » et des risques élevés inflationnistes à moyen et long terme. Le problème est encore cantonné au prix des matières premières, mais le communiqué note qu’une diffusion dans la chaîne de production commence à poindre. Bref, les effets de second tour (transmission à d’autres prix et dérapage de la boucle prix-salaire) sont toujours aussi craints. Le pilier monétaire et les anticipations ne signalent pas de problème inflationniste.
Ce qui laisse penser que la BCE n’a pas l’intention d’augmenter son taux directeur en juin est l’absence de certains mots clefs. Ainsi, J.-C. Trichet n’a pas cité en parlant de la position de la BCE sur la stabilité des prix, le code « strong vigilance » (hausse de taux le mois suivant) mais a utilisé « monitor very closely » (hausse de taux dans 2 à 3 mois). De même, lors de la séance de question-réponse, il a précisé qu’il n’avait jamais utilisé le mot « normalisation » pour caractériser la politique actuelle de la Banque.
Impact économique
La BCE conserve une position « dure » sur l’inflation et d’autres hausses de taux sont à attendre cette année. En revanche, le rythme choisi est prudent. On a donc un décalage entre le discours et les actes. La prochaine hausse est attendue en juillet prochain par le consensus. Selon nous, un ralentissement économique devrait être visible d’ici là (via la consommation) et pourrait repousser une nouvelle hausse à l’automne.
De plus, dans le communiqué de la BCE et la conférence de presse, le message a été clair : pas de nouvelle hausse en juin. Ceci est pour nous une surprise car nous pensions que le cycle de hausse de taux engagé en avril serait, au moins au début, rapide (inflation élevée à cause des effets de base sur les matières premières).
La BCE n’a pas modifié son jugement, à savoir une politique monétaire « très accommodante » et des risques élevés inflationnistes à moyen et long terme. Le problème est encore cantonné au prix des matières premières, mais le communiqué note qu’une diffusion dans la chaîne de production commence à poindre. Bref, les effets de second tour (transmission à d’autres prix et dérapage de la boucle prix-salaire) sont toujours aussi craints. Le pilier monétaire et les anticipations ne signalent pas de problème inflationniste.
Ce qui laisse penser que la BCE n’a pas l’intention d’augmenter son taux directeur en juin est l’absence de certains mots clefs. Ainsi, J.-C. Trichet n’a pas cité en parlant de la position de la BCE sur la stabilité des prix, le code « strong vigilance » (hausse de taux le mois suivant) mais a utilisé « monitor very closely » (hausse de taux dans 2 à 3 mois). De même, lors de la séance de question-réponse, il a précisé qu’il n’avait jamais utilisé le mot « normalisation » pour caractériser la politique actuelle de la Banque.
Impact économique
La BCE conserve une position « dure » sur l’inflation et d’autres hausses de taux sont à attendre cette année. En revanche, le rythme choisi est prudent. On a donc un décalage entre le discours et les actes. La prochaine hausse est attendue en juillet prochain par le consensus. Selon nous, un ralentissement économique devrait être visible d’ici là (via la consommation) et pourrait repousser une nouvelle hausse à l’automne.