Les hausses de salaires en zone euro ont encore subit un coup de frein au T2 2010. Les salaires nets n’ont progressé que +1,6 % sur un an au T2 2010, contre +1,8 % au T1 2010. La décélération est rapide, les salaires de la zone euro progressaient encore de 3,3 % sur un an au 2eme trimestre 2009. Pour les coûts hors salaires nets (contributions, charges), la progression est de +2 % au T2 2010, là aussi en recul depuis.
Deux éléments expliquent principalement la modération salariale qui touche la zone euro depuis 2008. D’une part, la situation sur le marché du travail dans la zone, avec une remontée massive du chômage (cf. graphique). Même si la situation s’est désormais stabilisée, voire nettement améliorée pour l’Allemagne, cela met les salariés en position de faiblesse dans les négociations. D’autre part, dans les pays à indexation sur l’inflation (Espagne, Belgique, France pour le SMIC), le faible niveau de cette dernière pèse aussi sur les hausses de rémunérations.
Au niveau des secteurs, le coup de frein est particulièrement violent pour l’industrie. Les salaires dans l’industrie de la zone euro ne progresse que de 1 % . La crise a eu un effet très violent pour cette filière, la hausse étant encore de plus de 4 % en 2008. Pour les services et la construction, la modération est moins forte (+1,7 % sur un an pour les salaires au T2 2010).
Cette statistique montre que le risque de déflation en zone euro reste important. En effet, le coup de frein va persister, avec une généralisation de la modération salariale « à l’Allemande » en Espagne, en Italie et dans une moindre mesure en France. Une reprise plus rapide que prévue du marché du travail, comme actuellement en Allemagne, pourrait changer la donne, mais pas avant fin 2011.
Au niveau des secteurs, le coup de frein est particulièrement violent pour l’industrie. Les salaires dans l’industrie de la zone euro ne progresse que de 1 % . La crise a eu un effet très violent pour cette filière, la hausse étant encore de plus de 4 % en 2008. Pour les services et la construction, la modération est moins forte (+1,7 % sur un an pour les salaires au T2 2010).
Cette statistique montre que le risque de déflation en zone euro reste important. En effet, le coup de frein va persister, avec une généralisation de la modération salariale « à l’Allemande » en Espagne, en Italie et dans une moindre mesure en France. Une reprise plus rapide que prévue du marché du travail, comme actuellement en Allemagne, pourrait changer la donne, mais pas avant fin 2011.