L’emploi total aux USA en août 2010 s’est contracté bien moins que prévu par le consensus des économistes. L’économie américaine a détruit 54 000 emplois, contre -131k en juillet (consensus : -105k). Mais ce sont surtout les créations d‘emploi dans le secteur privé aux US qui retiennent l’attention, avec un résultat de +67k créations (contre +40k attendu et +107k en juillet). En effet, une grosse partie des pertes d’emplois provient du secteur public avec la fin des contrats de travail temporaires liés aux opérations de recensement (census 2010). Au final, ce rapport emploi américain est bien meilleur que les attentes.
Toutefois, il faut rester prudent, ce rapport n’annonce pas une accélération économique. Premièrement, les créations d’emplois restent faibles dans le privé (cf. graphique ci-dessus). Deuxièmement, le taux de chômage des USA est légèrement remonté à 9,6 % de la population active contre un taux de chômage zone euro à 10 % en juillet. Le taux de chômage étendu (U6, incluant les travailleurs à temps partiel imposé et les inactifs découragés) remonte à 16,7 % (+0,2 point sur le mois). Ceci illustre bien que le niveau actuel de création d’emploi est largement insuffisant pour faire baisser le chômage américain.
Enfin, les heures travaillées, bien qu’en hausse, restent largement en deçà des niveaux pré-récession et le salaire horaire moyen ne progresse plus que de 2,1 % sur un an, au plus bas depuis 2003.
Tout ceci souligne la difficulté de croire à une croissance soutenue de la consommation des ménages américains, les revenus salariaux restant contraints.
Bien que meilleur qu’attendu, le rapport reste donc compatible à l’idée du ralentissement économique aux Etats-Unis. En revanche, les craintes de nouvelle récession sont apaisées.
L’impact sur les marchés financiers a été brutal. Les taux d’État US prennent 10 pb à l’annonce de la stat, le marché actions européens suit avec un Eurostoxx qui bondit de 2728 points à 2 766 points. L’once d’or perd elle plus de 10 $ à 1240 $/oz.
Enfin, les heures travaillées, bien qu’en hausse, restent largement en deçà des niveaux pré-récession et le salaire horaire moyen ne progresse plus que de 2,1 % sur un an, au plus bas depuis 2003.
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Bien que meilleur qu’attendu, le rapport reste donc compatible à l’idée du ralentissement économique aux Etats-Unis. En revanche, les craintes de nouvelle récession sont apaisées.
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