Taux d’intérêt directeurs : qu’ont fait les banques centrales en février 2011


En février 2011, les grands pays développés n’ont pas modifié leur taux mais les hausses continuent dans les pays émergents.



En février 2011, le tableau ci-contre est devenu un peu plus rouge, avec plus de banques centrales rejoignant le mouvement de hausse de taux directeurs. Ceci concerne surtout les pays émergents et les pays développés les plus en pointe de la croissance.

En revanche, pour les principales banques centrales mondiales (Fed, BCE, BoE, BoJ et BNS) rien n’a bougé. La Fed reste prudente, soulignant la nécessité d’avoir une croissance plus forte, accompagnée d’une baisse significative du chômage aux USA
et d’une remontée de l’inflation sous-jacente pour modifier sa politique de quantitative easing (QE). Néanmoins, la possibilité de faire plus de QE est en l’état actuel des choses écartée.

La BCE a continue à durcir son discours sur l’inflation. Cependant, la faiblesse du pilier monétaire et l’absence de dérapage des prix hors énergie et alimentation (cf. inflation sous-jacente en janvier 2011) montrent que les hausses de taux ne sont pas pour tout de suite.

Enfin, la BoE, banque centrale la plus en difficulté (inflation au-dessus de 4 %), reste fidèle à sa vision négative sur le moyen terme qui, selon elle, nécessite de ne pas modifier sa politique monétaire pour l’instant.

Ailleurs, y compris en Europe, les taux remontent, sous l’effet du mix inflation en hausse/croissance forte. Ainsi, la Riksbank a augmenté de 0,25 % le taux repo suédois à 1,5 %. Mais ce sont surtout les pays émergents qui serrent la vis. La PBC porte le taux de prêt à 1 an chinois à 6,06 % (+0,25 %), le taux repo russe passe à 8 % (+0,25 %, première hausse depuis 2008) et la banque centrale d’Indonésie porte son taux directeur à 6,75 % (+0,25 %).

La banque centrale d’Islande a elle baissé de 0,25 % son taux de référence, l’amélioration de la situation sur le marché des changes pour la couronne islandaise permettant de contrôler efficacement l’inflation. La BCI peut ainsi normaliser sa politique.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 1 Mars 2011