Le nombre de chômeurs en zone euro a dépassé 17 millions en février 2012 pour la première fois de son histoire, avec 17,134 millions de personnes sans emploi au sens du BIT (aucune activité, y compris réduite). Depuis le mois de mai dernier, la progression du nombre de personnes sans emploi est ininterrompue en Europe et la situation s’est aggravée depuis l’automne. Au mois de février, le nombre de chômeurs a progressé de 162 000 personnes, après 179 000 en janvier. Sur un an, on compte en zone euro près de 1,5 millions de chômeurs supplémentaires, un rythme pas encore aussi grave que lors de la récession de 2008-2009 mais qui commence à y ressembler.
Le taux de chômage en zone euro atteint 10,8 %, au plus haut depuis 25 ans. La progression est là aussi très rapide sur les derniers mois, avec une hausse de 0,5 point de % en l’espace de 6 mois.
Retrouvez tous les taux de chômage et nombre de chômeurs par pays européens dans le tableau ci-dessous.
Pour l’ensemble de l’Europe (UE 27), le nombre de chômeurs est de 24,55 millions (+1 millions de chômeurs sur un an) et le taux de chômage est à 10,2 %.
En février, le pays de la zone euro comptabilisant le plus de chômeurs au sens du BIT est l’Espagne (près de 5,5 millions) suivit par la France (2,9 millions), l’Allemagne (2,4 millions) et l’Italie (2,4 millions).
Une large part de la très forte progression du chômage au niveau de l’ensemble de la zone depuis septembre est imputable à l’Espagne qui engendre près du tiers du total (34 % des nouveaux chômeurs sont espagnols). Les autres pays en grande difficultés ont aussi fortement contribué, l’Italie apportant 23 % du total, la Grèce environ 19 % et le Portugal près de 12 %. Enfin, la France n’est pas en reste avec une contribution à la hausse du nombre de chômeurs en zone euro de 13 %.
Au niveau du taux de chômage, la hausse est quasi-générale (cf. tableau ci-dessous). Pour la zone euro, il est faible en Allemagne (5,7 %, définition Eurostat), en Autriche (4,2 %), aux Pays-Bas (4,9 %) et au Luxembourg (5,2 %). En France, il atteint désormais 10 % (définition eurostat).
Le niveau est stratosphérique en Espagne (23,6 %, nouveau record absolu pour un pays développé sur les trois dernières décennies). Il est aussi en rapide progression en Grèce (21 % en décembre dernier) et au Portugal (15 % en février). En Irlande, le taux est stable à un niveau élevé (14,7 %).
A retenir :
Si la récession est actuellement « douce » en zone euro au sens du PIB (-0,3 % en variation trimestrielle pour le PIB de la zone euro au T4 2011) et si les perspectives à court terme ne plaident pas pour une récession très grave, le marché du travail subit lui une crise très forte.
Les pays déjà en grandes difficultés atteignent désormais des niveaux de chômage tels qu’il paraît très difficile de demander quelque effort de plus en termes d’austérité, à moins de vouloir dégrader encore plus la situation.
Au-delà de l’accalmie sur le marché obligataire, on touche la quadrature du cercle de l’assainissement budgétaire, avec une incompatibilité entre situation sociale et austérité évidente dans les PIGS (hors Italie où il reste de la marge).
Le taux de chômage en zone euro atteint 10,8 %, au plus haut depuis 25 ans. La progression est là aussi très rapide sur les derniers mois, avec une hausse de 0,5 point de % en l’espace de 6 mois.
Retrouvez tous les taux de chômage et nombre de chômeurs par pays européens dans le tableau ci-dessous.
Pour l’ensemble de l’Europe (UE 27), le nombre de chômeurs est de 24,55 millions (+1 millions de chômeurs sur un an) et le taux de chômage est à 10,2 %.
En février, le pays de la zone euro comptabilisant le plus de chômeurs au sens du BIT est l’Espagne (près de 5,5 millions) suivit par la France (2,9 millions), l’Allemagne (2,4 millions) et l’Italie (2,4 millions).
Une large part de la très forte progression du chômage au niveau de l’ensemble de la zone depuis septembre est imputable à l’Espagne qui engendre près du tiers du total (34 % des nouveaux chômeurs sont espagnols). Les autres pays en grande difficultés ont aussi fortement contribué, l’Italie apportant 23 % du total, la Grèce environ 19 % et le Portugal près de 12 %. Enfin, la France n’est pas en reste avec une contribution à la hausse du nombre de chômeurs en zone euro de 13 %.
Au niveau du taux de chômage, la hausse est quasi-générale (cf. tableau ci-dessous). Pour la zone euro, il est faible en Allemagne (5,7 %, définition Eurostat), en Autriche (4,2 %), aux Pays-Bas (4,9 %) et au Luxembourg (5,2 %). En France, il atteint désormais 10 % (définition eurostat).
Le niveau est stratosphérique en Espagne (23,6 %, nouveau record absolu pour un pays développé sur les trois dernières décennies). Il est aussi en rapide progression en Grèce (21 % en décembre dernier) et au Portugal (15 % en février). En Irlande, le taux est stable à un niveau élevé (14,7 %).
A retenir :
Si la récession est actuellement « douce » en zone euro au sens du PIB (-0,3 % en variation trimestrielle pour le PIB de la zone euro au T4 2011) et si les perspectives à court terme ne plaident pas pour une récession très grave, le marché du travail subit lui une crise très forte.
Les pays déjà en grandes difficultés atteignent désormais des niveaux de chômage tels qu’il paraît très difficile de demander quelque effort de plus en termes d’austérité, à moins de vouloir dégrader encore plus la situation.
Au-delà de l’accalmie sur le marché obligataire, on touche la quadrature du cercle de l’assainissement budgétaire, avec une incompatibilité entre situation sociale et austérité évidente dans les PIGS (hors Italie où il reste de la marge).
© www.gecodia.fr Chômage (définition Eurostat) Taux de chômage Chômeurs (millier) Zones économiques sept oct nov déc janv févr déc janv févr Zone euro 10.3% 10.4% 10.5% 10.6% 10.7% 10.8% 16 793 16 972 17 134 Union européenne (27 pays) 9.8% 9.9% 10.0% 10.0% 10.1% 10.2% 24 189 24 383 24 550 USA (indice harmonisé Eurostat) 9.0% 8.9% 8.7% 8.5% 8.3% 8.3% 13 130 12 727 12 800 Japon 4.2% 4.4% 4.4% 4.5% 4.7% : 2 950 3 060 : G5 sept oct nov déc janv févr déc janv févr Allemagne 5.8% 5.7% 5.7% 5.7% 5.7% 5.7% 2 394 2 402 2 423 France 9.7% 9.8% 9.8% 9.9% 10.0% 10.0% 2 893 2 916 2 932 Royaume-Uni 8.3% 8.4% 8.3% 8.3% - - 2 616 : : Italie 8.6% 8.5% 8.8% 8.9% 9.1% 9.3% 2 249 2 310 2 354 Espagne 22.4% 22.7% 22.9% 23.0% 23.3% 23.6% 5 328 5 398 5 475 Europe de l'Ouest sept oct nov déc janv févr déc janv févr Pays-Bas 4.5% 4.8% 4.9% 4.9% 5.0% 4.9% 431 440 433 Belgique 7.3% 7.2% 7.2% 7.1% 7.2% 7.2% 348 349 349 Irlande 14.7% 14.7% 14.8% 14.7% 14.7% 14.7% 311 311 311 Portugal 13.0% 13.6% 14.0% 14.6% 14.8% 15.0% 791 802 811 Autriche 4.0% 4.3% 4.4% 4.2% 4.1% 4.2% 181 178 182 Malte 6.4% 6.4% 6.5% 6.8% 6.8% 6.8% 12 12 12 Luxembourg 4.9% 4.9% 4.9% 5.1% 5.1% 5.2% 12 12 12 Europe de l'Est sept oct nov déc janv févr déc janv févr Pologne 9.8% 9.9% 10.0% 10.1% 10.1% 10.2% 1 809 1 826 1 837 République Tchèque 6.5% 6.5% 6.5% 6.7% 6.7% 6.8% 350 352 357 Hongrie 10.9% 10.9% 10.9% 11.0% 11.3% 11.0% 474 489 477 Slovaquie 13.6% 13.9% 14.0% 14.1% 14.0% 14.0% 384 384 384 Bulgarie 11.1% 11.3% 11.6% 11.8% 12.2% 12.4% 396 406 415 Roumanie 7.7% 7.3% 7.6% 7.5% 7.2% 7.1% 751 714 706 Europe du Sud-Est sept oct nov déc janv févr déc janv févr Grèce 19.0% 19.7% 20.6% 21.0% - - 1049 : : Slovénie 8.3% 8.6% 8.7% 8.7% 8.7% 8.7% 89 88 87 Chypre 8.3% 9.0% 9.3% 9.4% 9.5% 9.7% 38 39 39 Scandinavie sept oct nov déc janv févr déc janv févr Suède 7.3% 7.5% 7.5% 7.5% 7.6% 7.5% 376 378 377 Norvège 3.3% 3.4% 3.4% 3.3% 3.2% - 88 86 : Danemark 7.6% 7.7% 7.8% 7.8% 7.9% 7.9% 229 230 231 Finlande 7.7% 7.6% 7.6% 7.5% 7.5% 7.4% 201 200 199 Islande 7.1% 7.0% 7.0% 6.9% 6.9% 6.9% 12 12 12 Baltique sept oct nov déc janv févr déc janv févr Estonie 11.5% 11.7% 11.7% 11.7% - - 81 : : Lettonie 14.8% 14.6% 14.6% 14.6% - - 168.0 : : Lituanie 15.3% 14.3% 14.3% 14.3% - - 229 : : Sources : Eurostat, gecodia.fr