Taux 10 ans Allemagne, France, Italie et Espagne
Dans un contexte macroéconomique très mitigé en Europe et alors que les nouvelles restent mauvaises du côté du secteur bancaire de la zone euro, les taux d’intérêt sur les obligations publiques se sont tendus sur la semaine.
Les dernières statistiques montrent que la récession s’installe dans la zone euro, avec une chute des dépenses de la consommation des ménages et une hausse marquée du chômage dans la plupart des pays.
Jusqu’ici la contraction de l’activité économique concernait surtout les chiffres des pays périphériques. Désormais, la dégradation est de plus en plus visible en Allemagne et en France. Dans le premier cas, le secteur industriel commence à ressentir les premiers effets du ralentissement économique mondial et de la récession de ses principaux partenaires européens. Les commandes adressées par les pays étrangers à l’industrie allemande s’effondrent de 7,8 % sur le mois de novembre, une chute inédite depuis janvier 2009 (en pleine Grande Récession). Pour la France, c’est la dégradation continue du marché du travail qui pose problème, déstabilisant la consommation, pilier de la croissance.
Du côté du système bancaire, les investisseurs craignent à la fois que la recapitalisation se passe mal, avec des banques qui seraient poussées à brader leur action pour trouver le capital nécessaire, et que d’autres dépréciations ne viennent grever les comptes avec la récession et les pertes sur les portefeuilles d’actions et d’obligations.
En ajoutant à cela les résultats mitigés pour les dernières adjudications de dettes publiques, avec une demande pour les obligations françaises qui s’est encore réduite le contexte n’a pas été favorable sur la semaine.
Dans les pays « core » (notés AAA), alors que le taux 10 ans allemand (Bund) clôture la semaine à 1,80 % (-5 pb sur la semaine), le taux de l’OAT 10 ans (France) finit en hausse de 10 pb, à 3,37 %. Les écarts avec les taux allemands se creusent pour la France et l’Autriche (spread 10 ans à 157 pb et à 179 pb), effaçant les améliorations du mois de décembre.
Dans les pays périphériques, les taux s'envolent de 59 pb du taux 10 ans espagnol (5,82 %) et de 27 pb du taux italien (à 7,18 %). La tension a aussi été notable sur la Belgique, avec un taux 10 ans qui revient à 4,10 % (+53 pb sur la semaine). Les taux retrouvent les niveaux de fin novembre.
Concernant la Belgique, une lettre de la Commission européenne a fuité dans la presse. La Commission souligne que le plan de consolidation budgétaire présenté par la nouvelle coalition repose sur des hypothèses de croissance trop optimistes (+0,8 % en 2012). En conséquence, 0,3 % du PIB d’économies supplémentaires sont demandées pour valider le projet. Ce qui représente entre 1,5 et 2 milliards d’euros pour arriver à un déficit de 3,25 % sur 2012. La Belgique a vu ses spreads 2 ans, 5 ans et 10 ans progresser de près de 10 pb aujourd’hui.
L’Italie et l’Espagne vont faire appel aux marchés la semaine prochaine. Les mouvements actuels ne sont pas de bons augures.
Comparativement, les taux américains ont peu évolué, avec un T-Note (taux 10 ans US) juste sous les 2 %. De même, le taux britannique (Gilt 10 ans) reste au plus bas, avec 2,03 %. Enfin, les taux japonais sont eux toujours autour de 1 % à l’échéance 10 ans.
Les dernières statistiques montrent que la récession s’installe dans la zone euro, avec une chute des dépenses de la consommation des ménages et une hausse marquée du chômage dans la plupart des pays.
Jusqu’ici la contraction de l’activité économique concernait surtout les chiffres des pays périphériques. Désormais, la dégradation est de plus en plus visible en Allemagne et en France. Dans le premier cas, le secteur industriel commence à ressentir les premiers effets du ralentissement économique mondial et de la récession de ses principaux partenaires européens. Les commandes adressées par les pays étrangers à l’industrie allemande s’effondrent de 7,8 % sur le mois de novembre, une chute inédite depuis janvier 2009 (en pleine Grande Récession). Pour la France, c’est la dégradation continue du marché du travail qui pose problème, déstabilisant la consommation, pilier de la croissance.
Du côté du système bancaire, les investisseurs craignent à la fois que la recapitalisation se passe mal, avec des banques qui seraient poussées à brader leur action pour trouver le capital nécessaire, et que d’autres dépréciations ne viennent grever les comptes avec la récession et les pertes sur les portefeuilles d’actions et d’obligations.
En ajoutant à cela les résultats mitigés pour les dernières adjudications de dettes publiques, avec une demande pour les obligations françaises qui s’est encore réduite le contexte n’a pas été favorable sur la semaine.
Dans les pays « core » (notés AAA), alors que le taux 10 ans allemand (Bund) clôture la semaine à 1,80 % (-5 pb sur la semaine), le taux de l’OAT 10 ans (France) finit en hausse de 10 pb, à 3,37 %. Les écarts avec les taux allemands se creusent pour la France et l’Autriche (spread 10 ans à 157 pb et à 179 pb), effaçant les améliorations du mois de décembre.
Dans les pays périphériques, les taux s'envolent de 59 pb du taux 10 ans espagnol (5,82 %) et de 27 pb du taux italien (à 7,18 %). La tension a aussi été notable sur la Belgique, avec un taux 10 ans qui revient à 4,10 % (+53 pb sur la semaine). Les taux retrouvent les niveaux de fin novembre.
Concernant la Belgique, une lettre de la Commission européenne a fuité dans la presse. La Commission souligne que le plan de consolidation budgétaire présenté par la nouvelle coalition repose sur des hypothèses de croissance trop optimistes (+0,8 % en 2012). En conséquence, 0,3 % du PIB d’économies supplémentaires sont demandées pour valider le projet. Ce qui représente entre 1,5 et 2 milliards d’euros pour arriver à un déficit de 3,25 % sur 2012. La Belgique a vu ses spreads 2 ans, 5 ans et 10 ans progresser de près de 10 pb aujourd’hui.
L’Italie et l’Espagne vont faire appel aux marchés la semaine prochaine. Les mouvements actuels ne sont pas de bons augures.
Comparativement, les taux américains ont peu évolué, avec un T-Note (taux 10 ans US) juste sous les 2 %. De même, le taux britannique (Gilt 10 ans) reste au plus bas, avec 2,03 %. Enfin, les taux japonais sont eux toujours autour de 1 % à l’échéance 10 ans.
© www.gecodia.fr Obligatations zone euro 06/01/2012 05/01/2012 Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Allemagne 0.13 0.84 1.80 2.45 0.12 0.85 1.82 2.44 France 1.18 2.56 3.37 4.01 1.15 2.55 3.40 4.00 Italie 5.36 6.36 7.18 7.12 5.26 6.22 7.13 7.01 Espagne 4.04 4.72 5.82 6.51 4.01 4.56 5.70 6.48 Belgique 3.00 4.10 4.63 4.69 2.91 3.99 4.55 4.67 Grece 151.31 59.49 47.37 27.45 149.67 59.76 47.50 27.05 Pays Bas 0.46 1.43 2.23 2.54 0.46 1.46 2.26 2.54 Autriche 1.18 2.85 3.60 3.82 1.11 2.74 3.61 3.79 Portugal 13.93 15.96 13.70 10.50 14.56 16.29 13.69 10.28 Irlande 8.49 8.26 8.60 - 8.79 7.61 8.48 - Finlande 0.38 1.63 2.31 - 0.40 1.65 2.34 - Noir : baisse ou stable / rouge : hausse 06/01/2012 Variation (jour) Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans France 106 171 157 156 2 2 -2 0 Italie 523 552 538 467 8 16 7 11 Espagne 391 388 402 407 2 18 14 2 Belgique 288 325 283 224 8 12 9 1 Grece 15 118 5 865 4 556 2 500 162 -26 -12 40 Pays Bas 33 59 43 10 -1 -2 -1 0 Autriche 105 201 179 137 6 12 0 2 Portugal 1 381 1 512 1 189 805 -64 -32 2 22 Irlande 837 741 680 - -31 65 13 : Finlande 26 79 51 - -2 -2 -2 : 100 pb = 1 % Vert : resserement du spread Rouge : écartement du spread