Transactions immobilières en France et régions : reprise en V


La reprise des transactions immobilières en France s’est progressivement accélérée depuis mi-2009 et le dynamisme est impressionnant début 2010. Une reprise qui s’observe sur tous les principaux marchés immobiliers régionaux.



Depuis qu’elles ont touché leur point bas en mai 2009, les transactions immobilières en France connaissent une reprise très rapide. Ainsi, en mars 2010, les transactions enregistrées sont revenues à leurs niveaux de mi-2008, à la fois pour le marché immobilier ancien et le neuf (cf. graphique ci-contre).

Comme le montre le graphique ci-dessous, pour les biens immobiliers anciens, les transactions progressent de 35,7 % sur un an en mars 2010 (cumulé 3 mois), un niveau inobservé depuis la fin des années 90. Bien évidemment, cette hausse exceptionnelle, sur un an, est en grande partie liée à un effet de base, c'est-à-dire qu’elle est la résultante du très bas niveau de transactions enregistrée sur le 1er trimestre 2009. Il n’empêche, comme le montrent les assiettes brutes (cf. graphique ci-dessus), le reprise est bien en V. Idem pour les biens immobiliers neufs pour lesquels les transactions progressent de 19,5 % en mars (cumul 3 mois).

Pour les principaux marchés immobiliers régionaux (cf. graphique ci-dessous pour le marché immobilier de biens anciens), la reprise est partout dans l’ancien (cf. graphique pour l’ancien). Paris se distingue notamment par un rebond très rapide, entraînant toute l’Île-de-France, mais aussi les marchés immobiliers des régions Rhône-Alpes et PACA. Comme au niveau national, les transactions immobilières dans l’ancien sont en redressement plus rapides (cumul 12 mois : -7,4 % en IDF, -10,6 % en Rhône-Alpes et -15,0 % en PACA), le neuf étant encore à la traîne, plus particulièrement en région PACA (-13,7 % en IDF, -10,9 % en Rhône-Alpes et -28,4 % en PACA).

Quelques remarques pour mieux comprendre

Les données sur les droits de mutations ici, reprennent les montants des transactions enregistrés par les services fiscaux. Il s’agit de données en valeur, qui ne permettent pas de connaître le nombre de transactions ni le prix moyen auquel elles sont faites. Il s’agit du produit des deux. Toutefois, ces données donnent une bonne idée du sens de la pression s’exerçant sur les prix.

Du côté du neuf, on utilise l’assiette des droits d’hypothèques. Ces droits sont perçus à l’achat d’un bien neuf et uniquement lorsque le prêt effectué pour l’achat est garanti avec une hypothèque. Ceci ne couvre pas l’ensemble des transactions immobilières dans ce secteur. En effet, une partie des prêts est cautionnée d’une autre façon (caution fonctionnaire, caution personnelle). Les droits d’hypothèques ont une évolution proche de celles des mises en chantier. Il faut juste garder à l’esprit qu’une partie des transactions (que l’on peut estimer inférieur à 20 %) est oubliée par cet indicateur.

Pour l’ancien, on utilise l’assiette « autres droits » reflétant les transactions de biens anciens.

Equipe Gecodia

Lundi 26 Avril 2010