Le PMI services aux Etats-Unis encore loin de signaler une croissance solide
L’indice ISM non manufacturier (appelé PMI services en Europe) est ressorti à 50,5 points aux US, soit un résultat en deçà des attentes du consensus (51 points selon Bloomberg). Alors que l’ISM manuf avait fortement progressé lundi (passant de55,9 points à 58,4 points), ce résultat à peine au-dessus de la barre de 50 points illustre la fragilité de la reprise en dehors du secteur industriel (porté lui par le diptyque stocks-exportations).
Au niveau des composantes, l’emploi reste clairement dans la zone de destruction de postes (44,6 points), ce qui laisse entendre que l’ajustement sur le marché du travail n’est pas terminé. Ce vendredi tombera le rapport emploi aux US (chômage, emploi et salaire). Le consensus attend des créations d’emplois, l’ISM non-manuf rend moins optimiste.
Une installation durable au-dessus de 50 points
Alors que l’ISM service peine à rester au-dessus de 50 points depuis l’été, l’amélioration des nouvelles commandes (54,7 points après 52 points) peut pousser à être optimiste. Toutefois, en dehors de ce point, le reste est plutôt morose : tensions sur les prix payés, mouvement erratiques des stocks indiquant une nervosité et une absence de lisibilité de l’activité, carnets de commandes totaux toujours très déprimés.
En combinant avec les ISM manuf et services, la croissance estimée du PIB est autour de 2-2.5 % en rythme trimestriel annualisé (T4 2009 : +5,7 %).
Intérêt : les PMI manufacturier (tous pays ; aux US : ISM manufacturier) et services (pays développés ; aux US : ISM non-manufacturier) sont les enquêtes de confiance auprès des entreprises les plus regardés par les marchés et les économistes. Ils donnent une très bonne approximation de la croissance du PIB, même si l’on ne regarde que le PMI manuf. Un PMI au-dessus de 50 points indique que l’économie croît. Plus le PMI s’écarte de 50 points, plus la croissance est forte. De plus, les PMI comportent des questions sur les origines de la croissance (commandes totales et étrangères), les stocks, les prix (prix à la production, prix à la vente) et l’emploi.
