La consommation progresse vivement début 2010…
La consommation des ménages a progressé en volume (inflation déduite) de 0,3 % en février, une progression quasi-stable depuis octobre dernier (cf. graphique). Sur un an, la hausse est désormais installée après le passage en variation négative entre mi-2008 et mi-2009. A noter que la consommation de base (hors énergie et alimentaire) fléchit un peu, pas tant du côté des dépenses de services mais plutôt pour les achats de biens durables.
Au final, ces résultats devraient permettre à la consommation aux US de progresser de près de 3 % en rythme annualisé (soit 0,75 % en variation trimestrielle simple*) au T1 2010, meilleure score depuis début 2008.
La consommation des ménages a progressé en volume (inflation déduite) de 0,3 % en février, une progression quasi-stable depuis octobre dernier (cf. graphique). Sur un an, la hausse est désormais installée après le passage en variation négative entre mi-2008 et mi-2009. A noter que la consommation de base (hors énergie et alimentaire) fléchit un peu, pas tant du côté des dépenses de services mais plutôt pour les achats de biens durables.
Au final, ces résultats devraient permettre à la consommation aux US de progresser de près de 3 % en rythme annualisé (soit 0,75 % en variation trimestrielle simple*) au T1 2010, meilleure score depuis début 2008.
… grâce à une baisse du taux d’épargne et non aux revenus
Si les ménages américains consomment depuis l’automne dernier, ils ne le doivent pas à leurs revenus. En termes réels (corrigé de l’inflation), ceux-ci ont stagné en février. Sur un an, le revenu disponible par tête ne progresse que de 0,2 %. Cette faiblesse est principalement celle des revenus salariaux : pas encore d’emplois et hausses salariales de plus en plus faibles, voir baisse de salaires pour certains secteurs.
En revanche, les ménages puisent dans leur épargne. Le taux d’épargne est redescendu à 3,1 % du revenu disponible (chiffre non corrigé de l’inflation ici), après 3,4 % en janvier. Il s’agit du plus bas niveau depuis novembre 2008.
Une situation qui inquiète pour le reste de l’année
En l’absence de revenu et avec des perspectives économiques toujours assez faiblardes, le comportement actuel de la consommation n’est pas viable. Seul une accélération sensible des revenus salariaux à travers des créations d’emplois fortes (pas de salut côté salaire au vue de l’ampleur de la main d’œuvre au chômage) permettra de rendre durable un retour de la consommation (près de 70 % du PIB), donc de la croissance. Or, le contexte actuel de jobless recovery ne permet pas d’être optimiste.
* Pour mémoire, on utilise aux US la variation trimestrielle annualisée (soit (T/T-1)^4 – 1) et en Europe plutôt la variation trimestrielle simple (T-T-1)/T-1. Ceci peut engendrer de la confusion lorsque l’on compare sans faire attention les données, notamment la croissance du PIB.
Si les ménages américains consomment depuis l’automne dernier, ils ne le doivent pas à leurs revenus. En termes réels (corrigé de l’inflation), ceux-ci ont stagné en février. Sur un an, le revenu disponible par tête ne progresse que de 0,2 %. Cette faiblesse est principalement celle des revenus salariaux : pas encore d’emplois et hausses salariales de plus en plus faibles, voir baisse de salaires pour certains secteurs.
En revanche, les ménages puisent dans leur épargne. Le taux d’épargne est redescendu à 3,1 % du revenu disponible (chiffre non corrigé de l’inflation ici), après 3,4 % en janvier. Il s’agit du plus bas niveau depuis novembre 2008.
Une situation qui inquiète pour le reste de l’année
En l’absence de revenu et avec des perspectives économiques toujours assez faiblardes, le comportement actuel de la consommation n’est pas viable. Seul une accélération sensible des revenus salariaux à travers des créations d’emplois fortes (pas de salut côté salaire au vue de l’ampleur de la main d’œuvre au chômage) permettra de rendre durable un retour de la consommation (près de 70 % du PIB), donc de la croissance. Or, le contexte actuel de jobless recovery ne permet pas d’être optimiste.
* Pour mémoire, on utilise aux US la variation trimestrielle annualisée (soit (T/T-1)^4 – 1) et en Europe plutôt la variation trimestrielle simple (T-T-1)/T-1. Ceci peut engendrer de la confusion lorsque l’on compare sans faire attention les données, notamment la croissance du PIB.