Les ventes au détail dans la zone euro ont fortement reculé en avril 2010, perdant 1,2 % sur le mois, après une hausse de 0,5 % en mars. Le niveau est 1,3 % en dessous ce celui de l’année dernière. La consommation reste donc en repli dans la zone euro depuis le début de l’année 2010, avec un recul de 1,1 % entre décembre 2009 et avril 2010.
De plus, ces données n’incluent pas les ventes de voitures neuves. Or, les nouvelles immatriculations sont aussi en fort repli début 2010, en lien avec la fin ou la diminution des mesures de soutien type « prime à la casse ». Ainsi, selon nos estimations, les ventes de voitures sont en net repli sur avril (autour de -14 % sur le mois) et mai (-2 %). En rajoutant à cela le fait que la confiance des ménages se soit repliée sur avril et mai, tous les indicateurs relatifs à la consommation des ménages en zone euro sont dans le rouge.
Ceci est cohérent avec les perspectives concernant l’activité économique en zone euro. Nous nous attendons à avoir un consommateur européen toujours sous pression en 2010, notamment à cause d’une situation dégradée du côté du chômage et des salaires. La seule marge de manœuvre réside dans une épargne des ménages élevée en zone euro avec 15,4 % du revenu disponible fin 2009. Mais la focalisation actuelle sur l’assainissement des finances publiques n’est pas de nature à faciliter une désépargne (effet ricardien).
Ceci est cohérent avec les perspectives concernant l’activité économique en zone euro. Nous nous attendons à avoir un consommateur européen toujours sous pression en 2010, notamment à cause d’une situation dégradée du côté du chômage et des salaires. La seule marge de manœuvre réside dans une épargne des ménages élevée en zone euro avec 15,4 % du revenu disponible fin 2009. Mais la focalisation actuelle sur l’assainissement des finances publiques n’est pas de nature à faciliter une désépargne (effet ricardien).