Après la forte chute d’avril, les ventes au détail dans la zone euro ne se sont pas nettement reprises en mai 2010. Elles sont certes en hausse de 0,2 % sur le mois et la chute du mois précédent a été revue de -1,2 % à -0,9 %. Malgré un effet coupe du monde (cf. consommation en France), il n’y a donc pas eu de correction après le mauvais résultat précédent. La variation sur un an est de seulement +0,3 %. Depuis janvier, la consommation a stagné et le niveau reste 3,2 % en dessous de celui de mi-2007. Ainsi, non seulement une bonne part du chemin perdu par la consommation durant la crise n’a pas été refait mais actuellement les ménages sont attentistes.
De plus, ces données n’incluent pas les ventes de voitures neuves. Or, même si mai et juin furent des mois de stabilisation, il n’en reste pas moins que les nouvelles immatriculations sont aussi en fort repli début 2010, en lien avec la fin ou la diminution des mesures de soutien type « prime à la casse ». En rajoutant à cela le fait que la confiance des ménages soit stable mais sur des niveaux très bas, ceci dresse le tableau d’une consommation des ménages en zone euro en difficulté.
Ceci est cohérent avec les perspectives de croissance faibles en zone euro. L’absence de relai interne pour l’activité économique va être un élément durablement installé dans le paysage européen. L’économie de la zone euro se « japonise » et se maintient la tête hors de l’eau grâce au couple exportations-investissement productif.
Ceci est cohérent avec les perspectives de croissance faibles en zone euro. L’absence de relai interne pour l’activité économique va être un élément durablement installé dans le paysage européen. L’économie de la zone euro se « japonise » et se maintient la tête hors de l’eau grâce au couple exportations-investissement productif.