Vente de logements neufs en France début 2010 : prix en nette hausse et destockage


Les prix immobiliers sont repartis à la hausse pour les logements neufs, venant confirmer que le marché a connu une forte reprise depuis mi-2009. Le marché immobilier français reste donc sur des niveaux de valorisation historiquement élevés.



Les prix immobiliers pour les logements neufs en France sont en nette hausse début 2010. Pour les appartements neufs, le prix du m² au T1 2010 a progressé de 6,9 % sur un an. Il s’agit de la plus forte hausse depuis septembre 2007 et surtout, ceci illustre le retournement très rapide sur les prix qui s’est mis en place depuis mi-2009. En effet, pour les biens neufs, les prix s’étaient fortement modérés en 2008 et 2009, passant même légèrement en négatif en glissement annuel entre le T4 2008 et le T3 2009. En fait, depuis 4 trimestres, la reprise de prix est violente, la hausse approchant 1 % en variation trimestrielle (cf. graphique). La hausse reste inférieure à la celles observées durant les années de flambée des prix (2002-2007).


Dans le même temps, les promoteurs apurent progressivement l’excès de stocks accumulés ces 3 dernières années, que ce soit pour les appartements ou les maisons. Les logements neufs invendus sont revenus à leur niveau de 2006. Ceci est un élément qui devient bien évidement favorable à des hausses de prix car les promoteurs ne se retrouvent plus « scotchés » avec des logements qui ne trouvent pas preneurs, ce qui pesaient fortement sur leur trésorerie et leur rentabilité. Le reflux des stocks permet donc d’éviter d’accorder des remises trop importantes et autres « ventes paniques ».

Car, les ventes de logements neufs se sont fortement reprises depuis 2008. Après l’arrêt cardiaque (crise du crédit) très violent observé, les niveaux de ventes pour les appartements neufs sont revenus proches des niveaux pré-crise. Pour les maisons neuves, il reste un écart notable. Ceci confirme les signaux envoyés par les transactions immobilières.

Ce retour à une hausse soutenue des prix immobiliers vient confirmer que le niveau de valorisation de l’immobilier en France n’a finalement que peu été modifié par la crise passée. Reste à savoir si ceci est durable avec une situation toujours dégradée sur le front du chômage, la diminution des aides d’État et une stabilisation des taux sur de bas niveaux. Le risque de nouvelle correction sur les prix à court terme paraît non négligeable.

Equipe Gecodia

Mercredi 2 Juin 2010