Analyse et conjoncture économique de la région Bretagne
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Le marché immobilier en Bretagne se reprend principalement grâce aux ventes de logements anciens. Un bon point pour l’immobilier, moins pour la construction.
Les transactions immobilières* en avril 2010 restent en recul en Bretagne, avec -4,7 % sur un an. Toutefois, la tendance est clairement à la reprise, comme le montre le graphique, les ventes de logements ayant progressé de 6,3 % depuis septembre 2009. Au total, on a compté pour près de 7,11 milliards € de ventes de biens immobiliers anciens et neufs (6.96 milliards € en avril).
Toutefois, entre les deux segments, l’évolution du marché reste contrastée. Pour les logements neufs en Bretagne, les transactions restent déprimées, avec encore un recul de 11,9 % en avril 2010. Sur les derniers mois, le niveau est resté plutôt stable.
Toutefois, entre les deux segments, l’évolution du marché reste contrastée. Pour les logements neufs en Bretagne, les transactions restent déprimées, avec encore un recul de 11,9 % en avril 2010. Sur les derniers mois, le niveau est resté plutôt stable.
En revanche, la reprise des ventes de logements anciens a été franche depuis l’automne 2009. La variation est revenue à -2,8 % contre -31,9 % en septembre 2009. Depuis septembre, les transactions dans ce segment ont progressé de 459 millions €. Ainsi, la reprise immobilière en Bretagne reste concentrée dans les biens anciens.
Comme l’activité économique tirée de l’immobilier (soit la mise en chantier de logement et locaux) est principalement liée au neuf, ceci est cohérent avec les données toujours négatives concernant l’activité dan le construction en Bretagne. Un mauvais point pour l’emploi et pas encore de signal d’amélioration.
* Les données reprises ici portent sur les droits de mutations en Bretagne (neuf : taxe d’hypothèques ; ancien : taxe normale). L’assiette est reconstruite par la CGEDD. Il s’agit du montant (nombre x prix). Ces données donnent la dynamique à l’œuvre sur le marché immobilier de la Bretagne. Les données sont cumulées sur 12 mois pour être lissées.
Comme l’activité économique tirée de l’immobilier (soit la mise en chantier de logement et locaux) est principalement liée au neuf, ceci est cohérent avec les données toujours négatives concernant l’activité dan le construction en Bretagne. Un mauvais point pour l’emploi et pas encore de signal d’amélioration.
* Les données reprises ici portent sur les droits de mutations en Bretagne (neuf : taxe d’hypothèques ; ancien : taxe normale). L’assiette est reconstruite par la CGEDD. Il s’agit du montant (nombre x prix). Ces données donnent la dynamique à l’œuvre sur le marché immobilier de la Bretagne. Les données sont cumulées sur 12 mois pour être lissées.
Bretagne Economie - Jeudi 10 Juin 2010
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Nette hausse des bénéficiaires des minima sociaux en Bretagne. Une conséquence de la dégradation du marché du travail depuis plus d’un an
Le nombre de bénéficiaire du RSA progresse encore début 2010 en Bretagne. Maintenant que le dispositif est stabilisé, avec la suppression du RMI, de l’Allocation Parent Isolé (API) et la fin de la montée en charge du dispositif, la lecture de l’évolution des chiffres des minima sociaux est « normalisée ». Et le résultat n’est pas bon. En effet, sur le T1 2010 le nombre de bénéficiaire du RSA a progressé de 3,0 % par rapport au trimestre précédent, à 59 754 personnes, contre 58 012 précédemment. Il s’agit de la troisième hausse consécutive à périmètre constant. On est plus de 21 % au dessus des niveaux observés mi-2009.
Pour les départements, on compte 10 510 allocataires du RSA en Côte d’Armor, 17 780 dans le Finistère, 18 003 en Ille-et-Vilaine et 13 461 dans le Morbihan.
Pour les départements, on compte 10 510 allocataires du RSA en Côte d’Armor, 17 780 dans le Finistère, 18 003 en Ille-et-Vilaine et 13 461 dans le Morbihan.
Cette hausse des allocataires des minimas sociaux est à relier à l’état toujours très dégradé du marché du travail en Bretagne Le chômage notamment de longue durée a fortement progressé depuis 2008. Ces chômeurs de longue durée arrivant en fin de droit finissent par toucher le RSA.
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personnes touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Reste à voir si c’est durable ou transitoire.
Les allocataires du RSA représentent environ 5 % de l’emploi total de la région. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 2½ %. Soit un rythme de création d’emploi proche des records des années pré-crise. Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Bretagne n’est pas pour tout de suite.
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personnes touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Reste à voir si c’est durable ou transitoire.
Les allocataires du RSA représentent environ 5 % de l’emploi total de la région. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 2½ %. Soit un rythme de création d’emploi proche des records des années pré-crise. Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Bretagne n’est pas pour tout de suite.
La Bretagne conserve un taux de pauvreté inférieur à la moyenne nationale, malgré une hausse plus marquée en 2007. La crise économique a vraisemblablement contribué à accentuer un peu plus le niveau de précarité au sein de l’économie de la région.
En 2007, la pauvreté a progressé en Bretagne. Le taux (dit taux à 60 %, qui est généralement pris pour référence) passe en effet de 10,8 % des ménages de la région à 11,2 %. Ceci place la Bretagne en dessous de la moyenne nationale, à 13,4 % et très loin des régions les plus mal classées : Languedoc-Roussillon à 18,7 et Corse à 20,4 %. La progression de la pauvreté en Bretagne est légèrement supérieure à celle observée au niveau des régions françaises entre 2006 et 2007 (+0,2 % contre +0,4 % en Bretagne).
La pauvreté touche surtout les jeunes, avec un taux à 14 % pour les moins de 19 ans et à 12,8 % pour les 18-29 ans. La hausse est d’ailleurs principalement concentrée sur eux. Toutefois, quelque soit la classe d’âge, les taux de pauvreté en Bretagne sont inférieurs aux moyennes nationales (cf. graphique).
Au niveau du type de ménages, les familles monoparentales restent en « tête » de la pauvreté, avec 28,1 % des ménages touchés. Pour ces catégories, l’écart avec la moyenne nationale (29,9 %) est faible. On note que les célibataires sont plus confrontés à la pauvreté que les couples (influence du veuvage chez les personnes âgées).
Sans faire de projection, la dégradation progressive de la situation sur le marché du travail en 2008 et 2009 a vraisemblablement conduit à faire progresser la pauvreté en Bretagne dans la tranche 18-29 ans et des 30-64 ans. De plus, pour les publics fragiles (famille monoparentale ou femmes seules), il n’y a pas eu de mouvement susceptible de modifier la situation de 2007. De même pour les retraités, la situation en termes de revenus (et donc de pauvreté monétaire) est restée globalement inchangée.
Au niveau du type de ménages, les familles monoparentales restent en « tête » de la pauvreté, avec 28,1 % des ménages touchés. Pour ces catégories, l’écart avec la moyenne nationale (29,9 %) est faible. On note que les célibataires sont plus confrontés à la pauvreté que les couples (influence du veuvage chez les personnes âgées).
Sans faire de projection, la dégradation progressive de la situation sur le marché du travail en 2008 et 2009 a vraisemblablement conduit à faire progresser la pauvreté en Bretagne dans la tranche 18-29 ans et des 30-64 ans. De plus, pour les publics fragiles (famille monoparentale ou femmes seules), il n’y a pas eu de mouvement susceptible de modifier la situation de 2007. De même pour les retraités, la situation en termes de revenus (et donc de pauvreté monétaire) est restée globalement inchangée.
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