Analyse et conjoncture économique de la région Bretagne
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Nette hausse des bénéficiaires des minima sociaux en Bretagne. Une conséquence de la dégradation du marché du travail depuis plus d’un an
Le nombre de bénéficiaire du RSA progresse encore début 2010 en Bretagne. Maintenant que le dispositif est stabilisé, avec la suppression du RMI, de l’Allocation Parent Isolé (API) et la fin de la montée en charge du dispositif, la lecture de l’évolution des chiffres des minima sociaux est « normalisée ». Et le résultat n’est pas bon. En effet, sur le T1 2010 le nombre de bénéficiaire du RSA a progressé de 3,0 % par rapport au trimestre précédent, à 59 754 personnes, contre 58 012 précédemment. Il s’agit de la troisième hausse consécutive à périmètre constant. On est plus de 21 % au dessus des niveaux observés mi-2009.
Pour les départements, on compte 10 510 allocataires du RSA en Côte d’Armor, 17 780 dans le Finistère, 18 003 en Ille-et-Vilaine et 13 461 dans le Morbihan.
Pour les départements, on compte 10 510 allocataires du RSA en Côte d’Armor, 17 780 dans le Finistère, 18 003 en Ille-et-Vilaine et 13 461 dans le Morbihan.
Cette hausse des allocataires des minimas sociaux est à relier à l’état toujours très dégradé du marché du travail en Bretagne Le chômage notamment de longue durée a fortement progressé depuis 2008. Ces chômeurs de longue durée arrivant en fin de droit finissent par toucher le RSA.
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personnes touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Reste à voir si c’est durable ou transitoire.
Les allocataires du RSA représentent environ 5 % de l’emploi total de la région. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 2½ %. Soit un rythme de création d’emploi proche des records des années pré-crise. Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Bretagne n’est pas pour tout de suite.
De plus, l’augmentation du RSA est aussi liée à un nombre croissant de personnes touchant le RSA et un revenu d’activité (possibilité de cumul). Le « succès » de ce côté-là est plus difficile à interpréter. Reste à voir si c’est durable ou transitoire.
Les allocataires du RSA représentent environ 5 % de l’emploi total de la région. Ainsi, pour réduire ce public de moitié (toute chose égale par ailleurs), il faudrait une hausse de l’emploi privé de près de 2½ %. Soit un rythme de création d’emploi proche des records des années pré-crise. Inutile de dire que c’est illusoire d’autant plus que dans le même temps il faut aussi absorber la hausse du nombre de chômeurs. Le recul de la pauvreté en Bretagne n’est pas pour tout de suite.
Bretagne Economie - Mercredi 9 Juin 2010
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