Les ministres de finances de la zone euro (Eurogroupe) sont tombés d'accord sur un renforcement du pare-feu financier européen. Le Mécanisme Européen de Stabilité (le "FMI européen") qui va entrer en fonction à partir de cet été va passer de 500 milliards d'euros à 700 milliards d'euros grâce à l'adjonction de 200 milliards d'euros du fonds du FESF (Fonds européen créé pour aider le Portugal, l'Irlande et la Grèce).
100 milliards d'euros supplémentaires liés aux prêts du FESF et des Etats européens envers la Grèce sont ajoutés pour définir le pare-feu européen (800 milliards d'euros).
Toutefois, si le total est bien de 800 milliards d'euros (soit grosso modo 1 000 milliards de dollar), ceci ne veut pas dire que le MES aura une capacité d'intervention à ce niveau. En effet, comme précisé ci-dessus 100 milliards sont déjà engagés ainsi que 44 milliards d'euros de fonds du FESF destiné au Portugal (26 milliards d'euros) et à l'Irlande (18 milliards d'euros).
De plus, le FESF est aussi engagé dans le second plan d'aide à la Grèce (61 milliards d'euros) et d'autres mesures (PSI, BCE). Au final, les 200 milliards d'euros du FESF ajoutés au pare-feu financier sont en fait des engagements déjà contractés par le FESF et donc indisponibles pour de nouveaux prêts.
Par conséquent, comme le souligne le communiqué de l'Eurogroupe sur le MES, le MES aura une capacité d'intervention libre de 500 milliards d'euros et pas de 800 milliards d'euros. De plus, cette capacité va dépendre de la rapidité avec laquelle le capital de 80 milliards d'euros sera versé par les Etats membres de la zone euro.
Une première tranche est prévu cet été, une deuxième en octobre et les trois dernières en 2013 et 2014 (date non précisée). Bref, ce capital sera versée lentement par les Etats (pas étonnant car les sommes sont importantes au regard de la situation du côté des finances publiques). Ainsi, les 500 milliards d'euros ne seront atteint que mi-2013 au mieux.
De plus, l'Eurogroupe prévoit de mettre à disposition du FMI 150 milliards d'euros supplémentaires pour booster le pare-feu financier mondial. Même si cette somme ne sera pas versée intégralement en cash, ceci implique une augmentation des quote-part des Etats européens auprès de l’institution financière, donc des versements en capital pour un montant encore inconnu. Actuellement, le FMI ne dispose plus que de 250 milliards de dollars de capacité de prêts.
A retenir :
Le pare-feu financier fait bien 800 milliards d'euros mais seulement 500 milliards seront réellement utilisables en cas de coup dur et encore uniquement à partir de mi-2013 (au mieux).
Les engagements envers la Grèce ont à eux seuls "mangé" 250 milliards d'euros sur les 800.
Entre 2012 et 2014, les Etats européens vont devoir trouver 80 milliards d'euros cash, plus probablement une quinzaine de milliards pour le capital du FESF et du FMI, ce malgré des déficits publics toujours massifs.
100 milliards d'euros supplémentaires liés aux prêts du FESF et des Etats européens envers la Grèce sont ajoutés pour définir le pare-feu européen (800 milliards d'euros).
Toutefois, si le total est bien de 800 milliards d'euros (soit grosso modo 1 000 milliards de dollar), ceci ne veut pas dire que le MES aura une capacité d'intervention à ce niveau. En effet, comme précisé ci-dessus 100 milliards sont déjà engagés ainsi que 44 milliards d'euros de fonds du FESF destiné au Portugal (26 milliards d'euros) et à l'Irlande (18 milliards d'euros).
De plus, le FESF est aussi engagé dans le second plan d'aide à la Grèce (61 milliards d'euros) et d'autres mesures (PSI, BCE). Au final, les 200 milliards d'euros du FESF ajoutés au pare-feu financier sont en fait des engagements déjà contractés par le FESF et donc indisponibles pour de nouveaux prêts.
Par conséquent, comme le souligne le communiqué de l'Eurogroupe sur le MES, le MES aura une capacité d'intervention libre de 500 milliards d'euros et pas de 800 milliards d'euros. De plus, cette capacité va dépendre de la rapidité avec laquelle le capital de 80 milliards d'euros sera versé par les Etats membres de la zone euro.
Une première tranche est prévu cet été, une deuxième en octobre et les trois dernières en 2013 et 2014 (date non précisée). Bref, ce capital sera versée lentement par les Etats (pas étonnant car les sommes sont importantes au regard de la situation du côté des finances publiques). Ainsi, les 500 milliards d'euros ne seront atteint que mi-2013 au mieux.
De plus, l'Eurogroupe prévoit de mettre à disposition du FMI 150 milliards d'euros supplémentaires pour booster le pare-feu financier mondial. Même si cette somme ne sera pas versée intégralement en cash, ceci implique une augmentation des quote-part des Etats européens auprès de l’institution financière, donc des versements en capital pour un montant encore inconnu. Actuellement, le FMI ne dispose plus que de 250 milliards de dollars de capacité de prêts.
A retenir :
Le pare-feu financier fait bien 800 milliards d'euros mais seulement 500 milliards seront réellement utilisables en cas de coup dur et encore uniquement à partir de mi-2013 (au mieux).
Les engagements envers la Grèce ont à eux seuls "mangé" 250 milliards d'euros sur les 800.
Entre 2012 et 2014, les Etats européens vont devoir trouver 80 milliards d'euros cash, plus probablement une quinzaine de milliards pour le capital du FESF et du FMI, ce malgré des déficits publics toujours massifs.