Le taux d’épargne des ménages en France au T2 2011 : forte remontée


L’épargne des ménages français progresse vivement au deuxième trimestre 2011. Des gains de pouvoir d’achat corrects et un bas de laine reconstitué sont positifs pour la consommation. Une bonne nouvelle pour la France et la zone euro.



Le taux d’épargne des ménages en France au T2 2011 : forte remontée
Le taux d’épargne des ménages en France au deuxième trimestre 2011 revient au plus haut depuis l’automne 2009, à 17,0 % du revenu disponible brut (RDB), contre 15,9 % au T1. Cette progression est la plus forte enregistré depuis 2009. Cette augmentation est imputable à l’épargne financière, c'est-à-dire l’épargne réellement mise de côté par les ménages, une fois décomptée les dépenses d’investissement (immobilier). Le taux d’épargne financière progresse de 1,1 point de %, à 7,6 %. Là encore, le niveau est le plus haut observé depuis le T3 2009. Sur longue période, le taux d’épargne actuel est proche de la moyenne des 20 dernières années.

Les ménages français ont gonflé leur épargne au printemps 2011 en amputant une partie de leurs dépenses. La consommation des ménages en France a lourdement chuté : -0,7 % sur le trimestre en volume au T2 2011, surtout à cause des biens durables (-6,2 % sur le trimestre, -11,1 % pour les achats d’automobiles). En tenant compte de l’inflation, la consommation a perdu 0,2 %. Dans le même temps, le RDB est en hausse de +1,2 % sur le trimestre et de 3,8 % sur un an. Les rentrées d’argent des ménages ont été bien équilibrées entre salaires, revenus des entrepreneurs, revenus du capital et prestations sociales. Les charges (impôts, cotisations sociales) ont été quasi-stables. Dans ce contexte, l’épargne a logiquement gonflé.

Après la stagnation de fin 2010 et début 2011, le pouvoir d’achat a progressé sur le trimestre grâce à la stabilisation de l’inflation en France et à un revenu dynamique : +0,6 %, soit +0,3 % pour le pouvoir d’achat par tête (+0,1 % au T1). Sur ce point, le résultat est meilleur qu’attendu.

Pourquoi est-ce important ?

Face à l’incertitude économiques actuelles, rentrer dans les turbulences avec un taux d’épargne élevé est une bonne nouvelle. Ceci implique qu’il n’y aura pas d’ajustement très important à la hausse, à l’image de celui de 2008-2009. C’est donc positif pour la consommation en France, d’autant plus que la progression des revenus réels reste conséquente.

Le scénario le plus probable à court terme est de voir le taux d’épargne progresser modérément, évitant à la consommation en volume de plonger. Le consommateur français ne devrait pas être un poids pour la croissance française et au-delà la croissance de la zone euro (conso France : 13 % du PIB de la zone). Ce qui ne veut pas dire qu’il faut en attendre des miracles (ralentissement des revenus du fait des destructions d’emploi attendues, confiance dans les choux et épargne de précaution).

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 29 Septembre 2011



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