La Hongrie est confrontée à un environnement financier suffisamment dégradé pour que la question d’un défaut de paiement sur la dette publique hongroise se pose.
Au niveau des marchés, l’importance de la dette est mineure. Les données sont difficiles à obtenir pour 2011, mais en 2010 l’Etat hongrois a émis pour 8,5 milliards d’euros d’obligations à long terme et 6,8 milliards d’euros en 2009. Il faut ajouter à ces montants 20 milliards d’euros de prêts du FMI et de l’UE. Comparé aux centaines de milliards des grands pays européens, on est sur un volume très faible.
Toutefois, rapporté à l’économie du pays, les montants sont conséquents. Selon les estimations du FMI, en 2012, pour couvrir l’ensemble de ces besoins de financement le pays va devoir trouver 17 % du PIB (soit environ 16 milliards d’euros de dette). La Hongrie doit notamment rembourser 3 milliards d’euros relatifs aux prêts du FMI et de l’Union européenne accordés en 2009 et 2010.
Or, les conditions de marchés montrent que les investisseurs risquent fort de ne pas répondre présents.
Les taux sont envolés depuis fin 2011, avec un taux qui dépasse 9 % pour les emprunts 10 ans (1,8 % pour le Bund 10 allemand) ainsi que pour les taux court et moyen terme. En conséquence, la charge de la dette augmente rapidement. Même si l’inflation est nettement plus élevée qu’en zone euro (4 % en moyenne en 2011 contre 2,5 %), justifiant donc des taux d’intérêt plus hauts, les perspectives de croissance et d’inflation pour 2012 et 2013 ne permettent pas d’attendre une croissance nominale suffisante pour éviter un emballement de la dette. Le niveau de dette publique dépasse déjà 80 % du PIB.
D’autant plus que le pays est aussi fortement impacté par la dépréciation rapide du forint face à l’euro. Les investisseurs extérieurs sont très majoritairement basés en zone euro. Or, ces derniers subissent donc à la fois des pertes liées à la dévalorisation des obligations hongroises (taux en hausse = prix en baisse) mais aussi une perte de change avec le recul de la parité EUR/HUF.
Le risque de défaut est donc évident et il s’exprime d’ailleurs par une prime d’assurance (CDS) qui atteint 672 pb hier, soit un niveau équivalent à celui de l’Irlande (pays sous assistance européenne). A titre de comparaison, le CDS italien est de 490 pb et celui de l’Allemagne de 100 pb.
Pour éviter un défaut de paiement de l’Etat qui ruinerait l’économie nationale (faillite des banques et des fonds de pensions), le pays à besoin d’une aide extérieure. Les négociations avec le FMI et l’UE portent sur un prêt de 15 à 20 milliards d’euros, montant proche des besoins de financement de 2012.
Or, les négociations autour d’un plan d’aide sont bloquées depuis mi-décembre par la réforme sur les statuts de la banque centrale ainsi que par des divergences fortes sur les politiques économiques adoptées depuis 2011. Selon l’AFP, pour la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, « avant que le Fonds puisse décider de l'opportunité d'engager des négociations [en vue d'un prêt à la Hongrie] et d'une éventuelle date pour cela, il a besoin de voir des preuves tangibles d'un engagement véritable des autorités à s'attaquer à toutes les questions politiques en rapport avec la stabilité financière ».
Hier, Mario Draghi avait aussi manifesté l’irritation de la BCE sur la remise en cause de l’indépendance de la banque centrale.
Au niveau des marchés, l’importance de la dette est mineure. Les données sont difficiles à obtenir pour 2011, mais en 2010 l’Etat hongrois a émis pour 8,5 milliards d’euros d’obligations à long terme et 6,8 milliards d’euros en 2009. Il faut ajouter à ces montants 20 milliards d’euros de prêts du FMI et de l’UE. Comparé aux centaines de milliards des grands pays européens, on est sur un volume très faible.
Toutefois, rapporté à l’économie du pays, les montants sont conséquents. Selon les estimations du FMI, en 2012, pour couvrir l’ensemble de ces besoins de financement le pays va devoir trouver 17 % du PIB (soit environ 16 milliards d’euros de dette). La Hongrie doit notamment rembourser 3 milliards d’euros relatifs aux prêts du FMI et de l’Union européenne accordés en 2009 et 2010.
Or, les conditions de marchés montrent que les investisseurs risquent fort de ne pas répondre présents.
Les taux sont envolés depuis fin 2011, avec un taux qui dépasse 9 % pour les emprunts 10 ans (1,8 % pour le Bund 10 allemand) ainsi que pour les taux court et moyen terme. En conséquence, la charge de la dette augmente rapidement. Même si l’inflation est nettement plus élevée qu’en zone euro (4 % en moyenne en 2011 contre 2,5 %), justifiant donc des taux d’intérêt plus hauts, les perspectives de croissance et d’inflation pour 2012 et 2013 ne permettent pas d’attendre une croissance nominale suffisante pour éviter un emballement de la dette. Le niveau de dette publique dépasse déjà 80 % du PIB.
D’autant plus que le pays est aussi fortement impacté par la dépréciation rapide du forint face à l’euro. Les investisseurs extérieurs sont très majoritairement basés en zone euro. Or, ces derniers subissent donc à la fois des pertes liées à la dévalorisation des obligations hongroises (taux en hausse = prix en baisse) mais aussi une perte de change avec le recul de la parité EUR/HUF.
Le risque de défaut est donc évident et il s’exprime d’ailleurs par une prime d’assurance (CDS) qui atteint 672 pb hier, soit un niveau équivalent à celui de l’Irlande (pays sous assistance européenne). A titre de comparaison, le CDS italien est de 490 pb et celui de l’Allemagne de 100 pb.
Pour éviter un défaut de paiement de l’Etat qui ruinerait l’économie nationale (faillite des banques et des fonds de pensions), le pays à besoin d’une aide extérieure. Les négociations avec le FMI et l’UE portent sur un prêt de 15 à 20 milliards d’euros, montant proche des besoins de financement de 2012.
Or, les négociations autour d’un plan d’aide sont bloquées depuis mi-décembre par la réforme sur les statuts de la banque centrale ainsi que par des divergences fortes sur les politiques économiques adoptées depuis 2011. Selon l’AFP, pour la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, « avant que le Fonds puisse décider de l'opportunité d'engager des négociations [en vue d'un prêt à la Hongrie] et d'une éventuelle date pour cela, il a besoin de voir des preuves tangibles d'un engagement véritable des autorités à s'attaquer à toutes les questions politiques en rapport avec la stabilité financière ».
Hier, Mario Draghi avait aussi manifesté l’irritation de la BCE sur la remise en cause de l’indépendance de la banque centrale.