(Gecodia.fr) - Le fonds de secours européen (FESF) a levé jeudi dernier et hier un total de 6 milliards d'euros après d’investisseurs privés à 3 ans et 30 ans. Ces sommes sont destinées à alimenter les plans d’aide au Portugal et l’Irlande.
A première vue, ces émissions se sont bien passées. Si la demande pour l’opération de jeudi (3 ans) a été modeste, avec un ratio de couverture (rapport entre demande et offre) de seulement 1,5, celle de lundi a été plus soutenue (ratio : 1,73). Les taux sont supérieurs aux taux allemands mais restent en ligne avec ceux de la France (3 ans : 1,8 % ; 30 ans : 3,8 %). Le fonds bénéficie de la note AAA de la part des agences de notations grâce à la garantie des états de la zone euro ayant la note maximale.
Toutefois, les émissions d’obligations n’ont pas convaincu les acheteurs internationaux. La demande asiatique est tombée à 12 %. Ceci constitue une grosse différence par rapport aux émission précédentes, les investisseurs asiatiques (japonais notamment) représentant 23 % des investisseurs en novembre et 46 % en juin.
Le retrait des investisseurs asiatiques se traduit par l’évaporation de la demande en provenance des banques centrales, dont le poids dans les achats passe de 54 % en juin à 32 % en novembre et à moins de 17 % début janvier.
Le Japon, qui avait déclaré vouloir acheter 20 % des obligations émises par le FESF pour diversifier ses réserves de change, n’a pas répondu à l’appel.
Pour l’obligation à 30 ans – principalement destinée aux assureurs – cela n’est pas surprenant mais le manque d’intérêt pour la dette à 3 ans est plus inquiétant. Non seulement cela n’intéresse plus en dehors de la zone euro malgré une rémunération attractive par rapport au Bund mais les banques sont désormais au premier rang.
Or, ces dernières sont très fragilisées et rien n’assure que leur volonté d’investir pourra se maintenir. La préférence pour la liquidité reste prédominante.
Le retrait de la demande internationale renforce les craintes sur la capacité d’action réelle du FESF. Le montant maximum de prêts avec la note AAA est estimé autour de 440 milliards €. Or, ceci est conditionné au fait que les Etats notés triple A conservent cette qualité mais aussi que les assurances offertes par le FESF aux investisseurs ne soit pas revues à la hausse.
Or, S&P et Moody’s (mais pas par Fitch) vont certainement dégradé les pays "core". De plus, selon le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble les « difficultés [ont] augmenté dans la recherche d'investisseurs privés parce que les investisseurs privés demandaient des garanties plus élevées ».
Cette tendance doit encore se confirmer dans les prochaines adjudications mais le signal envoyé par les banque centrale japonaises, chinoises et coréennes n'est clairement pas un vote de confiance dans la capacité de la zone euro à restaurer son crédit sur le marché obligataire. Sur l’ensemble de l’année, le FESF doit fournir 24 milliards d’euros au Portugal et à l'Irlande.
A première vue, ces émissions se sont bien passées. Si la demande pour l’opération de jeudi (3 ans) a été modeste, avec un ratio de couverture (rapport entre demande et offre) de seulement 1,5, celle de lundi a été plus soutenue (ratio : 1,73). Les taux sont supérieurs aux taux allemands mais restent en ligne avec ceux de la France (3 ans : 1,8 % ; 30 ans : 3,8 %). Le fonds bénéficie de la note AAA de la part des agences de notations grâce à la garantie des états de la zone euro ayant la note maximale.
Toutefois, les émissions d’obligations n’ont pas convaincu les acheteurs internationaux. La demande asiatique est tombée à 12 %. Ceci constitue une grosse différence par rapport aux émission précédentes, les investisseurs asiatiques (japonais notamment) représentant 23 % des investisseurs en novembre et 46 % en juin.
Le retrait des investisseurs asiatiques se traduit par l’évaporation de la demande en provenance des banques centrales, dont le poids dans les achats passe de 54 % en juin à 32 % en novembre et à moins de 17 % début janvier.
Le Japon, qui avait déclaré vouloir acheter 20 % des obligations émises par le FESF pour diversifier ses réserves de change, n’a pas répondu à l’appel.
Pour l’obligation à 30 ans – principalement destinée aux assureurs – cela n’est pas surprenant mais le manque d’intérêt pour la dette à 3 ans est plus inquiétant. Non seulement cela n’intéresse plus en dehors de la zone euro malgré une rémunération attractive par rapport au Bund mais les banques sont désormais au premier rang.
Or, ces dernières sont très fragilisées et rien n’assure que leur volonté d’investir pourra se maintenir. La préférence pour la liquidité reste prédominante.
Le retrait de la demande internationale renforce les craintes sur la capacité d’action réelle du FESF. Le montant maximum de prêts avec la note AAA est estimé autour de 440 milliards €. Or, ceci est conditionné au fait que les Etats notés triple A conservent cette qualité mais aussi que les assurances offertes par le FESF aux investisseurs ne soit pas revues à la hausse.
Or, S&P et Moody’s (mais pas par Fitch) vont certainement dégradé les pays "core". De plus, selon le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble les « difficultés [ont] augmenté dans la recherche d'investisseurs privés parce que les investisseurs privés demandaient des garanties plus élevées ».
Cette tendance doit encore se confirmer dans les prochaines adjudications mais le signal envoyé par les banque centrale japonaises, chinoises et coréennes n'est clairement pas un vote de confiance dans la capacité de la zone euro à restaurer son crédit sur le marché obligataire. Sur l’ensemble de l’année, le FESF doit fournir 24 milliards d’euros au Portugal et à l'Irlande.