Alors que la crise de la dette en zone euro ne cesse de s’aggraver, avec la contagion à l’Espagne et l’Italie et avec les premiers symptômes en France, la situation est comparativement très calme pour le Royaume-Uni. D’une part, les taux 10 ans pour les obligations d’Etat suivent les taux allemands. A quasiment 3 % actuellement, ils sont des plus bas historiques touchés début 2009 et à la fin de l’été 2010. De plus, le CDS 5 ans britannique est stable autour de 80 pb, quand celui de la France va de record en record (120 pb hier) et celui de l’Allemagne a aussi progressé (près de 65 pb hier contre 54 pb la semaine dernière).
Si le marché de la dette obligataire d’Etat du Royaume-Uni échappe aux difficultés qui touchent le continent européen, ce n’est pas grâce à des finances publiques plus saines. Le ratio de dette / PIB a dépassé en 2010 80 % du PIB et compte tenu des déficits toujours importants sur 2011 et 2012 (resp. 8,1 % et 6,6 % selon l’OCDE), il atteindrait 94 % fin 2012. Une situation plus dégradée que celle prévue pour l’Espagne.
Ce n’est pas non plus grâce à des perspectives économiques plus positives (autour de 1,5 % en 2011 et 2012, soit moins que la zone euro), des agences de notation plus coulantes (Moody’s a récemment menacé le AAA) ou une « immunité » face à un défaut en zone euro. Certes les banques britanniques sont moins exposées que les françaises ou les allemands au risque direct, avec seulement 16 milliards d’obligations d’Etat italiennes et espagnoles et 8 milliards € de dettes publiques grecques, portugaises et irlandaises. Mais, les liens avec l’Irlande sont très importants et elles possèdent pour 100 milliards € de créances privées et pour 38 milliards de produits dérivés sur ce pays.
Ce qui semble actuellement favorable à la dette publique britannique sur les marchés obligataires est une (relative) stabilité politique et une volonté très ferme de réduire le déficit, avec des mesures d’austérité très dures.
Impacts économiques
Les marchés semblent largement sous-estimer le risque du Royaume-Uni. Le système financier britannique est profondément imbriqué avec celui de la zone euro, en termes d’exposition mais aussi au plan interbancaire. La zone euro est le premier partenaire commercial du UK (35 % des exportations ; près de 3 % à la fois pour l’Italie et l’Espagne).
Les répercussions d’un éventuel défaut d’un Etat d’Europe continentale se feront aussi sentir de l’autre côté de la Manche. Alors que la situation budgétaire est très tendue, une nouvelle crise économique serait calamiteuse pour la stabilité financière de l’Etat britannique, malgré les efforts déjà consentis.
Si le marché de la dette obligataire d’Etat du Royaume-Uni échappe aux difficultés qui touchent le continent européen, ce n’est pas grâce à des finances publiques plus saines. Le ratio de dette / PIB a dépassé en 2010 80 % du PIB et compte tenu des déficits toujours importants sur 2011 et 2012 (resp. 8,1 % et 6,6 % selon l’OCDE), il atteindrait 94 % fin 2012. Une situation plus dégradée que celle prévue pour l’Espagne.
Ce n’est pas non plus grâce à des perspectives économiques plus positives (autour de 1,5 % en 2011 et 2012, soit moins que la zone euro), des agences de notation plus coulantes (Moody’s a récemment menacé le AAA) ou une « immunité » face à un défaut en zone euro. Certes les banques britanniques sont moins exposées que les françaises ou les allemands au risque direct, avec seulement 16 milliards d’obligations d’Etat italiennes et espagnoles et 8 milliards € de dettes publiques grecques, portugaises et irlandaises. Mais, les liens avec l’Irlande sont très importants et elles possèdent pour 100 milliards € de créances privées et pour 38 milliards de produits dérivés sur ce pays.
Ce qui semble actuellement favorable à la dette publique britannique sur les marchés obligataires est une (relative) stabilité politique et une volonté très ferme de réduire le déficit, avec des mesures d’austérité très dures.
Impacts économiques
Les marchés semblent largement sous-estimer le risque du Royaume-Uni. Le système financier britannique est profondément imbriqué avec celui de la zone euro, en termes d’exposition mais aussi au plan interbancaire. La zone euro est le premier partenaire commercial du UK (35 % des exportations ; près de 3 % à la fois pour l’Italie et l’Espagne).
Les répercussions d’un éventuel défaut d’un Etat d’Europe continentale se feront aussi sentir de l’autre côté de la Manche. Alors que la situation budgétaire est très tendue, une nouvelle crise économique serait calamiteuse pour la stabilité financière de l’Etat britannique, malgré les efforts déjà consentis.