Les notes sur les dettes obligataires ont été revues à la baisse pour 9 des 17 pays de la zone euro par l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P).
Les pays non dégradés sont l’Allemagne (notée AAA), les Pays-Bas (AAA), la Finlande (AAA), le Luxembourg (AAA), la Belgique (AA), l’Estonie (AA-) et l’Irlande (BBB+). Hormis pour l’Allemagne, tous les pays sont placé sous perspective négative, c’est à dire qu’une dégradation à court terme (1 ou 2 ans) a une probabilité forte (1 chance sur 3).
Concernant les pays dégradés, pour Chypre ( BB+), le Portugal (BB), l’Italie (BBB+) et l’Espagne (A), les notes ont été abaissées de 2 crans. Les autres notes sur les dettes publiques ont été réduites d’un cran, avec notamment la perte des AAA de la France et de l’Autriche (note ramenée à AA+). La Slovénie (A+), la Slovaquie (A) et Malte (A-) conserve des notes de bonne qualité.
La Grèce reste à CC, à 2 crans seulement de la note D qui signifie le défaut. Si la Grèce n’a pas fait officiellement défaut, c’est tout comme (défaut imminent). Outre ce pays, les dettes de Chypre et le Portugal sont désormais classées comme spéculatives.
Tous les pays dégradés par S&P ont des perspectives négatives.
L’agence de notation américaine justifie sa position dans un long communiqué (en anglais).
5 facteurs expliquent principalement les abaissements des notes sur les dettes souveraines :
- un secteur bancaire européen en difficulté qui durcit sa politique d’octroi de crédit ;
- la défiance persistante des investisseurs et les primes de risques croissantes sur les obligations d’Etat ;
- les niveaux de dettes trop élevés pour les ménages et les gouvernements ;
- une récession en 2012 et des perspectives faibles au-delà :
- l’absence de plan de sortie de crise cohérent et l’absence de consensus entres chefs d’Etat européens.
Tous les pays ne sont pas égaux dans la crise et les ratings actuels reflètent les vulnérabilités.
S&P est très critique concernant la gestion politique de la crise et ce facteur paraît déterminant dans son action.
Les différents sommets européens n’ont pas apporté de réponse cohérente et globale à la crise. La focalisation sur l’austérité budgétaire laisse de côté l’intégration économique. Ceci fragilise donc la croissance et enferme certains pays dans une spirale récessive. De plus, le nouveau pacte de stabilité semble manquer de simplicité et de crédibilité.
Les moyens alloués au fonds FESF ou au Mécanisme Européen de Stabilité (successeur du FESF) sont insuffisants en cas d’aide à l’Italie et très justes pour l’Espagne (sans parler des deux en même temps).
De plus, la perte du AAA français va limiter les moyens du FESF (qui emprunte en s’adossant aux garanties des états membres de la zone euro). La note du FESF (AAA) est actuellement en cours d’étude.
Les pays non dégradés sont l’Allemagne (notée AAA), les Pays-Bas (AAA), la Finlande (AAA), le Luxembourg (AAA), la Belgique (AA), l’Estonie (AA-) et l’Irlande (BBB+). Hormis pour l’Allemagne, tous les pays sont placé sous perspective négative, c’est à dire qu’une dégradation à court terme (1 ou 2 ans) a une probabilité forte (1 chance sur 3).
Concernant les pays dégradés, pour Chypre ( BB+), le Portugal (BB), l’Italie (BBB+) et l’Espagne (A), les notes ont été abaissées de 2 crans. Les autres notes sur les dettes publiques ont été réduites d’un cran, avec notamment la perte des AAA de la France et de l’Autriche (note ramenée à AA+). La Slovénie (A+), la Slovaquie (A) et Malte (A-) conserve des notes de bonne qualité.
La Grèce reste à CC, à 2 crans seulement de la note D qui signifie le défaut. Si la Grèce n’a pas fait officiellement défaut, c’est tout comme (défaut imminent). Outre ce pays, les dettes de Chypre et le Portugal sont désormais classées comme spéculatives.
Tous les pays dégradés par S&P ont des perspectives négatives.
L’agence de notation américaine justifie sa position dans un long communiqué (en anglais).
5 facteurs expliquent principalement les abaissements des notes sur les dettes souveraines :
- un secteur bancaire européen en difficulté qui durcit sa politique d’octroi de crédit ;
- la défiance persistante des investisseurs et les primes de risques croissantes sur les obligations d’Etat ;
- les niveaux de dettes trop élevés pour les ménages et les gouvernements ;
- une récession en 2012 et des perspectives faibles au-delà :
- l’absence de plan de sortie de crise cohérent et l’absence de consensus entres chefs d’Etat européens.
Tous les pays ne sont pas égaux dans la crise et les ratings actuels reflètent les vulnérabilités.
S&P est très critique concernant la gestion politique de la crise et ce facteur paraît déterminant dans son action.
Les différents sommets européens n’ont pas apporté de réponse cohérente et globale à la crise. La focalisation sur l’austérité budgétaire laisse de côté l’intégration économique. Ceci fragilise donc la croissance et enferme certains pays dans une spirale récessive. De plus, le nouveau pacte de stabilité semble manquer de simplicité et de crédibilité.
Les moyens alloués au fonds FESF ou au Mécanisme Européen de Stabilité (successeur du FESF) sont insuffisants en cas d’aide à l’Italie et très justes pour l’Espagne (sans parler des deux en même temps).
De plus, la perte du AAA français va limiter les moyens du FESF (qui emprunte en s’adossant aux garanties des états membres de la zone euro). La note du FESF (AAA) est actuellement en cours d’étude.