Selon l’Insee, le déficit des administrations publiques (APU) en France a atteint 144,4 milliards € en 2009 (Md€) – soit 7,5 % du PIB – en 2009 et la dette près de 1 489 Md€ (78,1 % du PIB). Il s’agit des montants les plus importants jamais atteint en valeur, en volume (déflaté de l’évolution des prix) ou en % du PIB depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Comme le montre le graphique ci-dessus, un tel niveau de déficit est à la fois du à une augmentation des dépenses publiques totales (+3,8 % en 2009 après +3,8 % aussi en 2008) et à une baisse des recettes (-4,2 % après +2,6 %). Toutefois la baisse sans précédent des recettes des administrations publiques en France a eu un effet prédominant. Une telle baisse n’a jamais été observé, que ce soit en 1980 ou en 1992-1993.
Le gel annoncé voire la réduction des dépenses publiques par le gouvernement ne répond donc qu’à une partie du problème. Certes les dépenses publiques en volume ont au total augmenté en 2009 (cf. graphique ci-dessous), mais sans excès par rapport aux années précédents. De l’autre côté, l’économie française ne connaît pas reprise en V. La croissance en France progresse faiblement et donc le retour des recettes au niveau qu’elles atteignaient avant la crise sera très lent. Ainsi, le déficit structurel s’est élargit (selon l’OCDE : 2008 : -4 % du PIB ; 2009 : -6,7 %).
Comme le montre le graphique ci-dessus, un tel niveau de déficit est à la fois du à une augmentation des dépenses publiques totales (+3,8 % en 2009 après +3,8 % aussi en 2008) et à une baisse des recettes (-4,2 % après +2,6 %). Toutefois la baisse sans précédent des recettes des administrations publiques en France a eu un effet prédominant. Une telle baisse n’a jamais été observé, que ce soit en 1980 ou en 1992-1993.
Le gel annoncé voire la réduction des dépenses publiques par le gouvernement ne répond donc qu’à une partie du problème. Certes les dépenses publiques en volume ont au total augmenté en 2009 (cf. graphique ci-dessous), mais sans excès par rapport aux années précédents. De l’autre côté, l’économie française ne connaît pas reprise en V. La croissance en France progresse faiblement et donc le retour des recettes au niveau qu’elles atteignaient avant la crise sera très lent. Ainsi, le déficit structurel s’est élargit (selon l’OCDE : 2008 : -4 % du PIB ; 2009 : -6,7 %).
En effet, à nos yeux il serait contreproductif de réduire le déficit par les seules dépenses. Durant la crise, les dépenses de consommation publiques ont soutenu la croissance. La contribution à la croissance a été positive, avec un apport de 1,1 point de % entre le T1 2008 et le T1 2010, alors que dans le même temps le PIB reculait de 2,8 %. En revanche, les dépenses d’investissement se sont contractées. Les collectivités locales ont réduit la voilure et l’investissement public a retiré 0,1 point à la croissance. Au total, le [secteur public a limité le recul du PIB en France]b (+1 point de % de contribution à la croissance), jouant son rôle d’amortisseur de la récession.
Or, si l’on gèle les dépenses, la contribution sera désormais nulle. De surcroît, vu l’importance des dépenses de consommation publiques dans le PIB de la France (24,2 % au T1 2010), un recul aurait un effet négatif important : un recul de 2 % se traduira une soustraction d'environ 0,5 point de % au PIB. Ceci alors que la croissance est attendue au mieux à 1,5 % (prévision gouvernement) et de façon consensuelle (organismes internationaux et principaux organismes de prévisions) autour de 1 %. Faire baisser la consommation des administrations n’a pas un impact cosmétique.
Par conséquent, agir du seul côté des dépenses risque de casser la reprise. Un alliage délicat de hausses d’impôts (calibrées pour impacter le moins possible la consommation des ménages et l’investissement des entreprise) et de baisses des dépenses (là aussi pénalisant le moins possible la consommation des ménages) est plus crédible.
Or, si l’on gèle les dépenses, la contribution sera désormais nulle. De surcroît, vu l’importance des dépenses de consommation publiques dans le PIB de la France (24,2 % au T1 2010), un recul aurait un effet négatif important : un recul de 2 % se traduira une soustraction d'environ 0,5 point de % au PIB. Ceci alors que la croissance est attendue au mieux à 1,5 % (prévision gouvernement) et de façon consensuelle (organismes internationaux et principaux organismes de prévisions) autour de 1 %. Faire baisser la consommation des administrations n’a pas un impact cosmétique.
Par conséquent, agir du seul côté des dépenses risque de casser la reprise. Un alliage délicat de hausses d’impôts (calibrées pour impacter le moins possible la consommation des ménages et l’investissement des entreprise) et de baisses des dépenses (là aussi pénalisant le moins possible la consommation des ménages) est plus crédible.