Selon les termes du statut du système européen de banques centrales et de la Banque Centrale Européenne, amendé pour la dernière fois en 2003 et qui s’impose à la BCE sous peine de forfaiture (toute transgression peut être condamnée par la Cour de Justice Européenne), « l’objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix » tout en agissant conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre.
Toutefois, « sans préjudice de l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l'Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l'Union ».
Ceci implique que la BCE a pour objectif secondaire de participer à obtenir une « croissance économique équilibrée, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social [et promeut] la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres ».
Pour la Fed, le cœur du mandat est triple : un taux d’emploi maximum, la stabilité des prix et des taux d’intérêt à long terme modérés (cf. buts et fonctions de la Réserve Fédérale américaine, en anglais). Toutefois, la primauté est également explicitement donnée à la lutte contre l’inflation.
« Achieving price stability is not only important in itself; it is also central to attaining the Federal Reserve’s other mandated objectives of maximum sustainable employment and moderate long-term interest rates ». Ben Bernanke, 15 février 2006, intervention devant le Congrès.
Les deux banques définissent la stabilité des prix comme une inflation totale proche de 2 % à moyen terme (la BCE précise en plus « sous 2 % »). La cible d’inflation aux USA est fixée depuis janvier 2012 par la Fed.
Pour les deux banques ont retrouvent aussi les objectifs suivant : supervision et la régulation du système bancaire, sauvegarde de la stabilité du système financier, maîtrise des risques systémiques, offre de services financiers (système de paiement) aux institutions de dépôts, au gouvernement (gestion des réserves de changes) et aux institutions officielles étrangères.
Ainsi, les différences de mandats sur le papier ne sont pas fondamentales. Il est exact de dire que la Fed a un mandat prioritaire plus large que la BCE mais l’interprétation par le FOMC (comité des gouverneurs de la Fed) donne la priorité à la stabilité des prix.
Toutefois, une différence plus importante réside dans l’analyse faite autour de la stabilité des prix. Ainsi, la BCE conduit une analyse à deux piliers, économique et monétaire. Ce dernier prend en compte les agrégats monétaires et le crédit que la Fed ne suit plus de façon explicite.
Cette relative indifférence par rapport à la monnaie de la part de la Fed est désormais critiquée car elle est jugée en partie responsable du gonflement de l’endettement et de la bulle immobilière aux USA au cours de la décennie 2000.
De plus, la Fed regarde souvent « à travers » les chocs sur les prix de l’énergie et des matières premières, s’inquiétant moins d’une inflation totale élevée si les prix sous-jacents restent calmes. La BCE considère que les chocs (pétroliers par exemple) peuvent contaminer les prix via des effets de second tour dans la zone euro et une contamination de la boucle prix-salaires et est donc beaucoup plus prudente.
Ces différences conduisent à tolérer plus souvent aux USA qu’en zone euro une inflation dépassant largement la cible (cf. graphiques dans notre rubrique inflation par pays). Ceci a aussi conduit la BCE a commettre deux erreurs majeures, relevant son taux refi en juillet 2008 et par deux fois en 2011 alors que la conjoncture ne le justifiait pas.
A noter que les deux banques sont très soucieuses de conserver les anticipations d’inflation ancrées sur des niveaux compatibles avec la cible à 2 %, c'est-à-dire que la crédibilité auprès des opérateurs de marché ou des ménages dans la maîtrise de l’inflation doit rester totale.
Toutefois, « sans préjudice de l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l'Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l'Union ».
Ceci implique que la BCE a pour objectif secondaire de participer à obtenir une « croissance économique équilibrée, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social [et promeut] la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres ».
Pour la Fed, le cœur du mandat est triple : un taux d’emploi maximum, la stabilité des prix et des taux d’intérêt à long terme modérés (cf. buts et fonctions de la Réserve Fédérale américaine, en anglais). Toutefois, la primauté est également explicitement donnée à la lutte contre l’inflation.
« Achieving price stability is not only important in itself; it is also central to attaining the Federal Reserve’s other mandated objectives of maximum sustainable employment and moderate long-term interest rates ». Ben Bernanke, 15 février 2006, intervention devant le Congrès.
Les deux banques définissent la stabilité des prix comme une inflation totale proche de 2 % à moyen terme (la BCE précise en plus « sous 2 % »). La cible d’inflation aux USA est fixée depuis janvier 2012 par la Fed.
Pour les deux banques ont retrouvent aussi les objectifs suivant : supervision et la régulation du système bancaire, sauvegarde de la stabilité du système financier, maîtrise des risques systémiques, offre de services financiers (système de paiement) aux institutions de dépôts, au gouvernement (gestion des réserves de changes) et aux institutions officielles étrangères.
Ainsi, les différences de mandats sur le papier ne sont pas fondamentales. Il est exact de dire que la Fed a un mandat prioritaire plus large que la BCE mais l’interprétation par le FOMC (comité des gouverneurs de la Fed) donne la priorité à la stabilité des prix.
Toutefois, une différence plus importante réside dans l’analyse faite autour de la stabilité des prix. Ainsi, la BCE conduit une analyse à deux piliers, économique et monétaire. Ce dernier prend en compte les agrégats monétaires et le crédit que la Fed ne suit plus de façon explicite.
Cette relative indifférence par rapport à la monnaie de la part de la Fed est désormais critiquée car elle est jugée en partie responsable du gonflement de l’endettement et de la bulle immobilière aux USA au cours de la décennie 2000.
De plus, la Fed regarde souvent « à travers » les chocs sur les prix de l’énergie et des matières premières, s’inquiétant moins d’une inflation totale élevée si les prix sous-jacents restent calmes. La BCE considère que les chocs (pétroliers par exemple) peuvent contaminer les prix via des effets de second tour dans la zone euro et une contamination de la boucle prix-salaires et est donc beaucoup plus prudente.
Ces différences conduisent à tolérer plus souvent aux USA qu’en zone euro une inflation dépassant largement la cible (cf. graphiques dans notre rubrique inflation par pays). Ceci a aussi conduit la BCE a commettre deux erreurs majeures, relevant son taux refi en juillet 2008 et par deux fois en 2011 alors que la conjoncture ne le justifiait pas.
A noter que les deux banques sont très soucieuses de conserver les anticipations d’inflation ancrées sur des niveaux compatibles avec la cible à 2 %, c'est-à-dire que la crédibilité auprès des opérateurs de marché ou des ménages dans la maîtrise de l’inflation doit rester totale.