Le graphique ci-contre présente l’inflation en Algérie (35,1 millions d’habitants en 2009), Maroc (32 millions) et Tunisie (10,4 millions) sur les dernières années. On remarque que les indices officiels sont assez volatils, les prix étant encore en grande partie administrés dans ces pays. Les niveaux d’inflation jusqu’en novembre 2010 restent relativement modérés. Toutefois, il semble que ce soit en décembre dernier que les autorités aient répercuté de façon importante la hausse passée des cours des matières premières.
Le taux de croissance du PIB n’est calculé de façon fiable qu’au Maroc. La Tunisie dispose depuis peu de comptes nationaux trimestriels mais la volatilité observée de la croissance (cf. graphique ci-contre) fait douter de la précision de cette statistique. On remarque qu’au Maroc, l’activité économique a nettement ralentie entre 2009 et s’est stabilisée sur une croissance autour de 3 ½ % en 2010. Ceci reste sensiblement en dessous de la moyenne enregistrée depuis 10 ans (+4 ½ %). La crise économique mondiale de 2008-2009 a finalement eu un impact limité sur le Maroc, à la différence de celle de 2001-2002.
Une autre mesure de la force des économies peut être donnée via le flux de crédit au secteur privé au Maghreb (Algérie : inclut aussi les entreprises publiques). Il est surtout utile pour l’Algérie et la Tunisie, où l’on dispose de très peu de statistiques conjoncturelles. Pour l’Algérie, on note que le crédit ralentit de plus en plus en 2010. A l’inverse, la Tunisie est mieux positionnée. Enfin au Maroc, on observe bien un ralentissement sur 2009 et début 2010, suivi d’une stabilisation.
Au niveau des marchés du travail, les données sont uniquement annuelles pour l’Algérie et la Tunisie, ce qui en réduit fortement l’utilité conjoncturelle. Au Maroc, le taux de chômage a stoppé sa baisse fin 2009 et reste depuis assez stable, à 9,3 % de la population active au T3 2010 (moyenne sur 4 trimestres).
Au niveau des marchés du travail, les données sont uniquement annuelles pour l’Algérie et la Tunisie, ce qui en réduit fortement l’utilité conjoncturelle. Au Maroc, le taux de chômage a stoppé sa baisse fin 2009 et reste depuis assez stable, à 9,3 % de la population active au T3 2010 (moyenne sur 4 trimestres).