L’emploi total aux Etats-Unis en décembre 2010 a été correct, sans plus. L’économie américaine a créé 103 000 emplois au total, dont 113 000 créations d’emplois dans le secteur privé . Compte tenus des révisions sur les mois précédents (+71 000 emplois en novembre contre +39 000 en 1e estimation), il s’agit donc d’un bon rapport même si l’emploi est inférieur aux attentes (consensus à +150 000).
Les créations d’emplois sont donc repassées au-dessus de la barre des 100 000 postes par mois dans le privé. Ce niveau est qualitativement celui qui sépare un marché du travail faible (taux de chômage qui monte) et un marché plus porteur (capable de faire baisser le taux de chômage).
Les créations d’emplois sont donc repassées au-dessus de la barre des 100 000 postes par mois dans le privé. Ce niveau est qualitativement celui qui sépare un marché du travail faible (taux de chômage qui monte) et un marché plus porteur (capable de faire baisser le taux de chômage).
Le taux de chômage des USA baisse fortement à 9,4 % de la population active, contre 9,8 % en novembre. C’est nettement mieux qu’attendu (9,7 %) et un peu surprenant car le niveau de créations d’emplois n’est pas très puissant. Le taux de chômage étendu (U6, incluant les travailleurs à temps partiel imposé et les inactifs découragés) recule à 16,7% en novembre après 17 %. Il faut bien garder en tête que ces niveaux sont proches des record des 50 dernières années. Comme nous le soulignions, une telle baisse du taux de chômage alors que l’emploi ne passe pas la barre des 200 000 créations de postes sur un mois n’est pas la meilleure nouvelle. Le recul du taux de participation (en clair la diminution de la population active), à 64,3 % de la population totale en décembre 2010 (64,5 % en novembre et 64,7 % en août) participe à faire baisser nettement le chômage.
Autre élément mitigé dans ce rapport emploi, le salaire moyen dans le secteur privé ralentit à nouveau, ne progressant que de 1,9 % sur un an, niveau paticulièrement bas pour les USA (cf. graphique).
Avec des créations d’emplois correctes mais sans plus et une modération salariale bien installée, les revenus des ménages américains vont patiner. Même si le renouvellement des allègements d’impôts aux USA en 2011 va apporter un supplément substantiel d’oxygène, la consommation reste sous pression.
Avec des créations d’emplois correctes mais sans plus et une modération salariale bien installée, les revenus des ménages américains vont patiner. Même si le renouvellement des allègements d’impôts aux USA en 2011 va apporter un supplément substantiel d’oxygène, la consommation reste sous pression.