Commençons par l’actualité chaude du moment sur les marchés pour l’économie chinoise, à savoir l’inflation. En effet, le niveau d’inflation en Chine en novembre 2010 est au plus haut depuis 2008, à 5,1 % sur un an. Toutefois, si l’on exclu les prix de l’alimentaire et du logement, l’inflation sous-jacente en Chine ne progresse que de 0,7 %. Tant que le sous-jacent sera aussi bas et donc que la hausse de l’inflation chinoise sera uniquement liée aux cours des matières premières, les craintes de dérapage inflationniste en Chine resteront infondées.
Toutefois, il ne s’agit pas de dire non plus qu’il ne faut pas s’inquiéter de l’inflation. Disons plutôt que l’inflation est actuellement largement contrôlable. C’est pourquoi, selon nous, les hausses de taux de la banque centrale de Chine visent avant tout le crédit bancaire. Le réel enjeu est d’éviter un emballement de l’investissement et le gonflement de bulles, notamment dans l’immobilier en Chine.
Toutefois, il ne s’agit pas de dire non plus qu’il ne faut pas s’inquiéter de l’inflation. Disons plutôt que l’inflation est actuellement largement contrôlable. C’est pourquoi, selon nous, les hausses de taux de la banque centrale de Chine visent avant tout le crédit bancaire. Le réel enjeu est d’éviter un emballement de l’investissement et le gonflement de bulles, notamment dans l’immobilier en Chine.
Pour les principales statistiques, la croissance de la production industrielle, les exportations et l’investissement en Chine ont été positives en novembre 2010. La production de l’industrie chinoise a augmenté de 13,3 % sur un an, après +13,1 % en octobre 2010. Elle est stable sur ce rythme depuis l’été. Les exportations ont aussi été vigoureuses (+35 % sur un an, après +23 %). Enfin; l’investissement corporel en zone urbaine accélère, en hausse de 29 % sur un an en novembre en données non cumulées (+24 % en octobre). La croissance en Chine reste proche de son potentiel.
Le seul bémol se trouve dans les ventes au détail. La progression en valeur est stable +18,7 % sur un an, mais si l’on enlève l’inflation, on tombe à +13,6 %. La consommation des ménages en Chine continue de décevoir. Le modèle de croissance chinois reste donc inchangé, avec une place centrale pour l’investissement et un rôle d’appoint pour la consommation. Cela est insoutenable à moyen terme.
