Le taux de croissance du Pib en Irlande a atteint +0,5 % sur le T3 2010. Sur l’ensemble des 3 trimestres connus de 2010, le PIB irlandais a reculé de « seulement » 1,2 % par rapport à la même période de 2009.
Toutefois, si de nombreux commentaires y voient une évolution très positive, nous sommes bien plus circonspects. En effet, le PIB nominal (y compris inflation, celui qui compte pour les impôts) ou le PIB réel (hors inflation, celui qui compte pour la croissance) ne se sont guère dynamiques. Pour les finances publiques avoir un PIB nominal tout juste stabilisé et toujours 17 % sous son niveau de mi-2007 n’est pas très rassurant. Vu la forte déflation en cours en Irlande, il faut une croissance économique très forte pour permettre de revivifier les recettes fiscales.
Toutefois, si de nombreux commentaires y voient une évolution très positive, nous sommes bien plus circonspects. En effet, le PIB nominal (y compris inflation, celui qui compte pour les impôts) ou le PIB réel (hors inflation, celui qui compte pour la croissance) ne se sont guère dynamiques. Pour les finances publiques avoir un PIB nominal tout juste stabilisé et toujours 17 % sous son niveau de mi-2007 n’est pas très rassurant. Vu la forte déflation en cours en Irlande, il faut une croissance économique très forte pour permettre de revivifier les recettes fiscales.
De plus, si l’on se penche sur les principales composantes du PIB, là encore c’est médiocre. La consommation des ménages, la consommation publique et l’investissement restent en repli (cf. graphique ci-contre). Le massacre de la demande interne irlandaise est bien installée.
La croissance au T3 2010 a été sauvée par des contributions positives importantes de la part des stocks (+1,7 points de %) et du commerce extérieur net (+2,3 points de %). Dans le premier cas, un mouvement temporaire et technique et dans le deuxième cas la résultante d’une demande interne toujours en effondrement.
Or, comme 2011 va être encore une année de coupes dans les dépenses publiques et aussi très difficile pour les ménages (hausses de TVA et impôt sur le revenu, coupes dans le salaire minimum, les retraites et les prestations sociales), inutile d’attendre quoi que ce soit du côté de la demande interne.
Ainsi, l’Irlande reste dans une spirale dépression/déflation et n’a qu’un peu d’oxygène via les exportations. Il paraît donc impossible de retrouver une croissance proche de 3 % par an dès 2012 (hypothèse sur laquelle est bâtît le plan d’austérité en Irlande). La crise en Irlande n’est pas du tout résolue. Rien d'étonnant donc à voir Moody's dégrader de 5 crans sa note sur la dette publique irlandaise (à Baa1, l'équivalent de BBB+ pour Fitch et S&P).
La croissance au T3 2010 a été sauvée par des contributions positives importantes de la part des stocks (+1,7 points de %) et du commerce extérieur net (+2,3 points de %). Dans le premier cas, un mouvement temporaire et technique et dans le deuxième cas la résultante d’une demande interne toujours en effondrement.
Or, comme 2011 va être encore une année de coupes dans les dépenses publiques et aussi très difficile pour les ménages (hausses de TVA et impôt sur le revenu, coupes dans le salaire minimum, les retraites et les prestations sociales), inutile d’attendre quoi que ce soit du côté de la demande interne.
Ainsi, l’Irlande reste dans une spirale dépression/déflation et n’a qu’un peu d’oxygène via les exportations. Il paraît donc impossible de retrouver une croissance proche de 3 % par an dès 2012 (hypothèse sur laquelle est bâtît le plan d’austérité en Irlande). La crise en Irlande n’est pas du tout résolue. Rien d'étonnant donc à voir Moody's dégrader de 5 crans sa note sur la dette publique irlandaise (à Baa1, l'équivalent de BBB+ pour Fitch et S&P).