Analyse et conjoncture économique de la région Bretagne
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L’activité dans la construction en Bretagne reste scotchée au fond. Aucun mouvement de reprise ne se dessine encore.
L’activité dans la construction de logements en Bretagne continue de décevoir en mai 2010. Si les permis de construire* sont bien sur une tendance légère à la hausse depuis le printemps, les mises en chantier stagnent. On a comptabilisé 24 128 permis sur les mois en mai 2010, soit une hausse de 8,3 % par rapport à janvier. Les chantiers commencés sont eux restées au même niveau, avec 22 626 unités en mai 2010. Toutefois, les perspectives (permis de construire) semblent s’éclaircir un peu concernant l’activité dans la construction (mises en chantier).
Cette situation cadre assez bien avec la stagnation des ventes de logements neufs sur le premier semestre 2010, signe que l’idée de suivre les données sur les transactions en valeur a une réelle utilité.
Cette situation cadre assez bien avec la stagnation des ventes de logements neufs sur le premier semestre 2010, signe que l’idée de suivre les données sur les transactions en valeur a une réelle utilité.
Autre élément négatif, les surfaces de locaux autorisés ou mis en chantier sont eux aussi mal orientés (cf. graphique ci-contre). Ainsi, l’ensemble de l’activité de construction reste à la peine.
La Bretagne se comporte moins bien que la moyenne nationale, où la reprise dans la construction est lente mais présente
Ceci vient renforcer notre jugement sur les perspectives de l’emploi salarié en Bretagne La construction ne viendra pas renforcer les services marchands en tant que pôle de créations d’emploi à court terme.
* Toutes les données sont ici présentées en cumul 12 mois. Ainsi, les résultats de mai 2010 pour les permis correspondent à la somme sur les 12 mois précédent (mai compris). Ceci permet de lisser un peu les fortes volatilités et saisonnalités.
La Bretagne se comporte moins bien que la moyenne nationale, où la reprise dans la construction est lente mais présente
Ceci vient renforcer notre jugement sur les perspectives de l’emploi salarié en Bretagne La construction ne viendra pas renforcer les services marchands en tant que pôle de créations d’emploi à court terme.
* Toutes les données sont ici présentées en cumul 12 mois. Ainsi, les résultats de mai 2010 pour les permis correspondent à la somme sur les 12 mois précédent (mai compris). Ceci permet de lisser un peu les fortes volatilités et saisonnalités.
Bretagne Economie - Mercredi 30 Juin 2010
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Le nombre de chômeurs en Bretagne continue a progressé en mai 2010. Une stabilisation s’amorce toutefois après la flambée de 2009.
Le nombre de chômeurs en Bretagne continue à croître en mai 2010, avec +10,5 % sur un an. Toutefois, la hausse revient sur des niveaux plus modérés, après avoir connus des évolutions supérieures à +20 % au cours de l’été 2009. Cette situation est similaire à celle que l’on observe au niveau national, où la hausse du nombre de chômeurs persiste mais est moins marquée qu’en 2009. Les évolutions restent cependant les pires que la Bretagne ait connu depuis 20 ans.
On compte en mai 2010, 171 910 chômeurs de catégories A B et C et 103 210 chômeurs de catégorie A.
Comme le montre le graphique ci-dessous, il semble que les publics les plus fragiles sur le marché, notamment les chômeurs de longue durée, les plus de 50 ans et les jeunes, voient leur situation se stabiliser. Ainsi, le nombre de chômeurs de longue durée n’augmente quasiment plus d’un mois sur l’autre depuis mars. Toutefois, sur un an, l’évolution reste très marquée avec +34,8 % en avril 2010 contre +28,8 % au niveau national. On a compté respectivement 60 400 chômeurs de longue durée (+ de 1 an), 25 590 chômeurs de - de 25 ans et 31 700 chômeurs de plus de 50 ans.
On compte en mai 2010, 171 910 chômeurs de catégories A B et C et 103 210 chômeurs de catégorie A.
Comme le montre le graphique ci-dessous, il semble que les publics les plus fragiles sur le marché, notamment les chômeurs de longue durée, les plus de 50 ans et les jeunes, voient leur situation se stabiliser. Ainsi, le nombre de chômeurs de longue durée n’augmente quasiment plus d’un mois sur l’autre depuis mars. Toutefois, sur un an, l’évolution reste très marquée avec +34,8 % en avril 2010 contre +28,8 % au niveau national. On a compté respectivement 60 400 chômeurs de longue durée (+ de 1 an), 25 590 chômeurs de - de 25 ans et 31 700 chômeurs de plus de 50 ans.
Alors que le taux de chômage en Bretagne début 2010 a encore augmenté et que l’emploi salarié ne connaît pas de encore de nette reprise la situation sur le front du chômage ne devrait pas s’améliorer rapidement.
Toutefois, il y a tout de même un point positif, les offres d’emplois connaissent des rythmes de progression très important, que ce soit au niveau du total (+22,6 % sur un an, cumul 3 mois) ou des offres durables (+27,2 %).
Dans ces conditions, le niveau du chômage pourrait encore se stabiliser désormais en Bretagne. Mais, l’enclenchement d’une tendance à la baisse semble encore lointaine.
NB : Les données dans les graphiques et les commentaires font références aux catégories ABC. Cette définition est préférée à celle de la catégorie A (à la recherche d’emploi sans activité réduite) car elle permet de mesurer les chômeurs effectivement en concurrence sur le marché du travail (personne astreinte à la recherche active d’emploi).
Toutefois, il y a tout de même un point positif, les offres d’emplois connaissent des rythmes de progression très important, que ce soit au niveau du total (+22,6 % sur un an, cumul 3 mois) ou des offres durables (+27,2 %).
Dans ces conditions, le niveau du chômage pourrait encore se stabiliser désormais en Bretagne. Mais, l’enclenchement d’une tendance à la baisse semble encore lointaine.
NB : Les données dans les graphiques et les commentaires font références aux catégories ABC. Cette définition est préférée à celle de la catégorie A (à la recherche d’emploi sans activité réduite) car elle permet de mesurer les chômeurs effectivement en concurrence sur le marché du travail (personne astreinte à la recherche active d’emploi).
L’emploi salarié en Bretagne a plus particulièrement souffert dans l’industrie et la construction. Une situation nouvelle pour ce dernier secteur.
En lien avec les dernières données sur l’emploi salarié en Bretagne, qui montraient que les créations d’emploi ont stagné début 2010, nous regardons aujourd’hui l’évolution par secteurs* sur les dernières années.
Comme le montre le graphique ci-dessus, tous les secteurs économiques en Bretagne ont été fortement touchés par la crise. L’emploi salarié se contracte ainsi entre -4 % et -2 % sur un an selon les filières, la construction (-4 % sur un an fin 2009) et l’industrie (-3,8 %) étant les plus affectées.
Il faut aussi noter que l’industrie détruisait déjà de l’emploi en Bretagne avant la crise, pas sur les mêmes niveaux certes.
Il faut remarquer toutefois que la crise a eu pour effet de casser le deuxième moteur des créations d’emploi en Bretagne, à savoir le secteur de la construction. Après avoir connu des rythmes de progression proches de +6 % sur un an, la chute a été sévère et rapide.
Comme le montre le graphique ci-dessus, tous les secteurs économiques en Bretagne ont été fortement touchés par la crise. L’emploi salarié se contracte ainsi entre -4 % et -2 % sur un an selon les filières, la construction (-4 % sur un an fin 2009) et l’industrie (-3,8 %) étant les plus affectées.
Il faut aussi noter que l’industrie détruisait déjà de l’emploi en Bretagne avant la crise, pas sur les mêmes niveaux certes.
Il faut remarquer toutefois que la crise a eu pour effet de casser le deuxième moteur des créations d’emploi en Bretagne, à savoir le secteur de la construction. Après avoir connu des rythmes de progression proches de +6 % sur un an, la chute a été sévère et rapide.
Fin 2009, sur 725 000 salariés dans le privé, 24,3 % était dans l’industrie, 10,5 % dans la construction, 20,1 % dans les commerces et 45,0 % dans les services marchands.
Pour l’instant, le marché du travail en Bretagne ne semble ne devoir compter que sur les services pour créer de l’emploi. L’activité dans la construction reste trop atone pour attendre quoi que ce soit pour l’ancien moteur de l’emploi.
* Données Insee dans cet article.
Pour l’instant, le marché du travail en Bretagne ne semble ne devoir compter que sur les services pour créer de l’emploi. L’activité dans la construction reste trop atone pour attendre quoi que ce soit pour l’ancien moteur de l’emploi.
* Données Insee dans cet article.
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