L’inflation en Suisse en décembre 2010 est remontée à +0,4 % sur un an, après +0,2 % en novembre. De plus, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) est redevenue positive, en hausse de 0,1 % sur un an (0% en novembre et -0,2 % en octobre). Une bonne nouvelle car cela allège les craintes de déflation en Suisse .
L’évolution de l’inflation sous-jacente est a suivre de près car elle permet de mieux juger de la matérialisation du risque déflationniste. Or, du côté des prix les plus stables (services et biens manufacturés), le rebond est net, comme le montre le graphique ci-dessous. Bien évidemment, les prix de l’énergie étaient déterminant dans l’évolution de l’inflation totale (hausse passant de +5,6 % à +8,1 % sur un an pour cette catégorie) mais on note aussi une accélération des prix des services publics (+1,8 % en décembre contre +0,9 % en novembre). Les hausses de cours des matières premières se diffusent.
L’évolution de l’inflation sous-jacente est a suivre de près car elle permet de mieux juger de la matérialisation du risque déflationniste. Or, du côté des prix les plus stables (services et biens manufacturés), le rebond est net, comme le montre le graphique ci-dessous. Bien évidemment, les prix de l’énergie étaient déterminant dans l’évolution de l’inflation totale (hausse passant de +5,6 % à +8,1 % sur un an pour cette catégorie) mais on note aussi une accélération des prix des services publics (+1,8 % en décembre contre +0,9 % en novembre). Les hausses de cours des matières premières se diffusent.
Toutefois, les hausses de prix restent très faibles. Les excès de capacité sont faibles (cf. taux de chômage) et la reprise économique en Suisse a été très nette en 2010 mais ceci n’a pas suffit à contrer la forte désinflation. La déflation rôde encore en Suisse même si les perspectives sont bonnes (cf. aussi impact de l’appréciation du franc suisse face à l’euro et face au dollar).
Depuis 2008, la BNS conduit une politique anti-déflation. En décembre dernier, elle a conservée sa politique monétaire inchangée. Elle considère qu’il faut toujours prendre « les mesures nécessaires pour sauvegarder la stabilité des prix au cas où une menace de déflation devait apparaître ». Le maintien de taux directeur en Suisse très bas (cible à 0,25 % actuellement) ne sera cependant plus possible dans un contexte de remontée de l’inflation et de croissance toujours soutenue. Un resserrement de la politique monétaire dès mars prochain est possible si l’inflation sous-jacente progresse au cours des prochains mois (ce qui paraît probable).
Depuis 2008, la BNS conduit une politique anti-déflation. En décembre dernier, elle a conservée sa politique monétaire inchangée. Elle considère qu’il faut toujours prendre « les mesures nécessaires pour sauvegarder la stabilité des prix au cas où une menace de déflation devait apparaître ». Le maintien de taux directeur en Suisse très bas (cible à 0,25 % actuellement) ne sera cependant plus possible dans un contexte de remontée de l’inflation et de croissance toujours soutenue. Un resserrement de la politique monétaire dès mars prochain est possible si l’inflation sous-jacente progresse au cours des prochains mois (ce qui paraît probable).